Il se rend à Rasht et à Balfrouché. Il prend le chemin du retour au début de l'année 1772, où il se trouve de nouveau à Astrakhan, et rejoint Sarepta (colonie allemande fondée au bord de la Volga quelques années auparavant[2]) et la steppe de Kouman. Il passe par Mozdok, la région du Térek, puis retourne vers Astrakhan par la steppe.
En , il décide de rejoindre la Perse par la mer Caspienne, accompagné de quelques compagnons et d'une unité militaire d'une quarantaine d'hommes. Après avoir aperçu la côte d'Azeli, il décide de se diriger plutôt vers l'ouest et de rejoindre par voie terrestre la bourgade de Kizliar.
Mais en sortant de Derbent, sans avoir donc pu atteindre Kizliar, il est capturé le par le khan Ousmey[3] appartenant à la tribu des Kahïtakes. Celui-ci veut ainsi obtenir une rançon.
Gmelin meurt au bout de presque six mois de détention de dysenterie avant que sa rançon ne soit payée. Il n’avait que 30 ans.
Travaux
Gmelin est l'auteur d’Historia Fucorum[4] (1768), l'un des premiers traités consacrés à la biologie marine. Ses descriptions d’algues suivent le système de nomenclature binomialelinnéenne. Ses illustrations d’algues sont d’une grande finesse. Ses collections ayant été perdues, les spécimens qu’il décrit n’existent plus.
Le compte rendu de ses voyages est publié en allemand à Saint-Pétersbourg sous le titre de Reise durch Russland zur Untersuchung der drey Naturreiche (publié en 1770-1784, en 4 volumes) avec des illustrations d'espèces animales et botaniques[5] ; le dernier volume est publié en allemand par Peter Simon Pallas (1741-1811), puis publié en russe en 1777.
↑Il y fait la connaissance d'Anna von Chappuzeau, petite-fille du capitaine Jacob Chappuzeau, héros de la bataille de l'île d'Ösel en 1719, où il commandait le Raphaël. Il l'épouse aussitôt.
↑La première partie décrit le voyage de Saint-Pétersbourg à Tcherkassk ; la deuxième partie, le voyage de Tcherkassk à Astrakhan avec une description détaillée de la ville d'Astrakhan, de la Volga et de sa faune aquatique ; la troisième partie, le nord de la Perse (comprenant l'actuelle Transcaucasie alors sous domination perse) ; la quatrième partie est publiée dans le second tome publié par Pallas et comporte le journal de voyage de Gmelin et une biographie du jeune homme rédigée par Güldenstädt et Pallas.
S.G.Gmelin, Gmelin sont les abréviations habituelles de Samuel Gottlieb Gmelin en zoologie. Attention, certaines de ces abréviations sont aussi utilisées pour : Johann Friedrich Gmelin