L'accès routier à la commune par la D6015 est praticable en empruntant les routes communales 128 et 16 en direction respective des hameaux de Couvicourt et Habloville.
Enfin, le territoire est traversé par l'A13. Le double échangeur 17 se situe au point kilométrique 84.
En outre, l'aire de repos de Beauchêne doit son nom à la propriété citée infra.
En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Sud-ouest du bassin Parisien » et « Côtes de la Manche orientale »[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 669 mm, avec 11,2 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Muids à 9 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 609,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
Typologie
Au , Saint-Aubin-sur-Gaillon est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9].
Elle appartient à l'unité urbaine de Gaillon, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (50,7 %), forêts (23,5 %), zones agricoles hétérogènes (11,2 %), zones urbanisées (5,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,6 %), prairies (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Économie
Secteurs d'activités
La zone d'activités des Champs Chouette est implantée sur la commune.
Le site internet de la CCEMS comporte l'ensemble des activités hébergées sur cette zone de 23 hectares située à proximité du double échangeur 17 de l’autoroute A13. Créée en 2004, elle accueille une vingtaine d’entreprises.
Toponymie
Le nom du village est attesté, anciennement sous les formes latinisées Sanctus Albinus de Rothoriis en 1179 (charte de Rotrou, archevêque de Rouen), Sanctus Albinus de Gaillon dès 1207 (archives de l’Eure), ensuite Sanctus Albinus de Gallon en 1264 (cartulaire de Philippe d’Alençon) et Sanctus Albinus de Gallone en 1267 (grand cartulaire de Saint-Taurin), Sanctus Albinus juxta Gaillon en 1280, puis Saint Aubin jouste Gaillon et Saint Aubin de lez Gaillon en 1294 (cartulaire de Saint-Wandrille)[15]. À la Révolution, il prend le nom de La-Montagne[16].
Il n'est pas sûr que la première forme se rapporte à ce lieu.
Saint-Aubin est un hagiotoponyme, la paroisse et l'église sont dédiées à saint Aubin d'Angers. Il s'agit d'un des nombreux lieux du département de l'Eure composés avec le nom de cet évêque.
Le sol de Saint-Aubin-sur-Gaillon recèle des vestiges gallo-romains, thermes et petits temples[17] situés aux Motelles, à l'ouest de l'église Saint-Aubin.
Charpillon fait mention de Guillaume des Rothoirs à la fin du XIIIe siècle[19]. De même qu'un fief Cadot tenu par les héritiers de Jehan-le-Velu en 1562.
Les registres paroissiaux témoignent d'une grande densité nobiliaire au XVIIe siècle, sans doute du fait de la grande proximité avec Gaillon. Demeurent alors à Saint-Aubin-sur-Gaillon[20] les Chevestre ou Sevestre, seigneurs de Beauchesne ; les Coëtlogon, sieur de Carville, Jeufosse, Le Manoir, Les Rotoirs, Les Bucquets et Les Boullais ; les Gueré, seigneurs de Courcelles-sur-Seine et de Launay ; les Le Prévost, seigneurs de Boislaunay ; les Manneville, seigneurs de Montmérel ; les Trevet, seigneurs de Couvicourt ; et s'y trouvent plus épisodiquement les Hallé, seigneurs de Clerbourg[21] ; les Le Coq, sieurs et barons de La Plesse ; et enfin les Saint-Paul, seigneurs de Fourneaux et de Jeufosse.
1829 : plan parcellaire terminé (pas de date précise), en quinze planches.
1857 : procès tenu au tribunal criminel d'Évreux, retentissant en France entière[22] - il s'agit de l’affaire de Jeufosse, un homicide commis dans le jardin du château de Jeufosse.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2022, la commune comptait 2 164 habitants[Note 1], en évolution de +12,12 % par rapport à 2016 (Eure : −0,25 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La commune de Saint-Aubin-sur-Gaillon possède de nombreux édifices de valeur historique[27].
Thermes et petits temples gallo-romains exhumés au début du XXe siècle par A.-G. Poulain[28],[29],[17]. Le site archéologique figure sur la carte IGN, à l'ouest de l'église Saint-Aubin, aux Motelles.
Église Saint-Aubin : elle possède un clocher tors, recouvert d'ardoise, à base carrée, qui devient octogonal et tourne de gauche à droite d'1/8e de tour. Son unique cloche (1833) se prénomme « Charlotte ».
Château de Jeufosse[33]. Chapelle dédiée à saint André où a été baptisé l'honorable comte Amédée Joseph Alexandre de Laniepce de Jeufosse (-), promu officier de la Légion d'honneur en 1829[34].
Bois communal de Brillehaut, depuis , s’étendant sur une superficie d'environ 190 hectares.
Personnalités liées à la commune
Jean-François Marmontel, écrivain du siècle des Lumières y meurt en 1799 au hameau d'Habloville où il vivait depuis 1792 fuyant la Révolution à laquelle il était hostile. En 1797, comme il fréquentait madame Bayon, épouse de Victor Louis, il commet une pièce de vers lors d'une fête donnée (probablement) dans les salons de la chartreuse d'Aubevoye. Ses cendres sont translatées dans le cimetière de l'église Saint-Aubin en 1866.
Maurice Vautier (1901-1979), mort à Saint-Aubin-sur-Gaillon, athlète international du saut à la perche, plusieurs fois champion de France et ayant détenu le record national de cette discipline.
Louis-Étienne Charpillon et Anatole Caresme, Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure, Les Andelys, Delcroix, (lire en ligne), p. 754.
Pierre-Antoine Berryer, avocat, défenseur de madame Élisabeth Augustine de Beauvais (1808-1888), veuve du comte Amédée Joseph Alexandre de Laniepce de Jeufosse (1785 à Saint-Aubin-sur-Gaillon - 1846)[34], et ses deux fils Ernest et Albert, lors de l'affaire de Jeufosse en 1857[22].
Ernest Cresson, avocat de la partie civile, défenseur de la veuve d'Émile Guillot et de son frère Paul [3].
Ernest Fornairon, auteur de Les Vierges folles de Jeufosse, 1952 [4], série Les grands récits criminels
Eugène Jolibois[22], premier avocat à la cour d'appel impériale de Rouen, est intervenu dans la procédure de l'affaire de Jeufosse.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )