Pour Aykroyd, le film devait se faire avec John Belushi, son partenaire de Saturday Night Live, mais celui-ci meurt en 1982. De plus, son idée de faire voyager les protagonistes à travers le temps et l'espace n'est pas retenue par le réalisateur car trop coûteuse. Ce qui l'amène à réécrire le scénario en profondeur avec Ramis.
SOS Fantômes sort aux États-Unis le . Il reçoit des critiques positives et rapporte 242 millions de dollars aux États-Unis et plus de 295 millions de dollars dans le reste du monde, ce qui en a fait le film humoristique le plus rentable de l'année 1984.
Les docteurs Peter Venkman, Raymond « Ray » Stantz et Egon Spengler sont trois chercheurs de l’université Columbia de New York, spécialisés en parapsychologie. Accusés de mener des recherches farfelues, ils sont finalement radiés de leur poste par le doyen de la faculté.
Les trois scientifiques décident alors de créer une société privée d’investigations paranormales, qu’ils nomment « SOS Fantômes » (« Ghostbusters » en VO)[a]. Investissant leurs dernières économies dans cette activité, ils rachètent une ancienne caserne de pompier new-yorkaise à l’abandon, qu’ils rénovent et modifient, et engagent Janine Melnitz en tant que secrétaire. Dans le même temps, ils mettent au point des équipements de haute technologie fonctionnant à l’énergie nucléaire, pour capturer et contenir des fantômes. Au volant de leur voiture Ectomobile(en), une Cadillac[b] blanche immatriculée « Ecto 1 » et décorée au motif de leur société, les trois amis débutent leur activité de chasseurs de fantômes, bien que les affaires démarrent lentement.
Peu après, Dana Barrett, une violoncelliste new-yorkaise, est victime d’une manifestation paranormale dans son appartement. La jeune femme rend alors visite à SOS Fantômes et raconte avoir vu dans son réfrigérateur une créature démoniaque ressemblant à un cerbère, qui aurait prononcé un seul mot : « Zuul ». Pendant que Ray Stantz et Egon Spengler font des recherches sur Zuul et se renseignent sur l’immeuble où habite Dana, Peter Venkman inspecte l’appartement de la jeune femme, tentant dans le même temps de la faire tomber sous son charme, sans succès.
Par la suite, SOS Fantômes est embauché pour s’occuper d’un fantôme glouton de couleur vert fluorescent (surnommé « Bouffe-Tout ») qui hante les couloirs d’un luxueux établissement de la ville, l’hôtel Sedgewick. N’ayant pas eu le temps de tester correctement leur panoplie anti-fantômes, Egon Spengler avertit ses collègues de ne pas croiser les effluves d’énergie de leurs armes (qui projettent des rafales de protons), sous peine de provoquer une explosion catastrophique. Après un dur combat dans la salle de bal de l’hôtel (qui est ravagée par les armes à énergie des chasseurs de fantômes), le trio parvient à capturer le fantôme glouton. Le ramenant à leur base, ils le déposent dans une unité de stockage, armoire électrique munie d’une grille de protection au laser à haute-tension située dans la cave de la caserne.
Au fil des semaines suivantes, la ville de New York connaît une recrudescence d’apparitions fantomatiques les plus diverses, entraînant un essor de l’activité de SOS Fantômes. La société devient alors connue localement, ses interventions étant relayées dans les médias. Mais, débordés par cet afflux sans cesse croissant de travail, les trois hommes décident d’embaucher un quatrième membre, Winston Zeddemore, pour y faire face. Cependant, ils attirent également l’attention des autorités, en particulier celle de Walter Peck, un membre de l’agence de protection de l’environnement (EPA) qui tente de leur mettre des bâtons dans les roues, Peck les prenant en grippe car il craint que leurs activités aient des conséquences néfastes sur l’environnement.
Un peu plus tard, Egon Spengler avertit ses collègues que leur armoire de stockage approche de la saturation, avec la menace que celle-ci ne relâche son énergie partout dans la ville, ce qui serait un désastre. Peu après, Peter Venkman rend visite à Dana et l’informe que « Zuul » est le nom d’un demi-dieu serviteur de « Gozer », un dieu sumérien de la destruction qui peut changer de forme.
De retour chez elle, Dana est possédée par Zuul, tandis qu'une entité similaire possède son voisin de palier, le comptable Louis Tully. Quand Peter Venkman arrive chez Dana et la trouve dans cet état, celle-ci lui affirme être le « cerbère de la grande porte ». De son côté, Louis Tully, amené à Egon Spengler par des policiers, affirme être « Vinz Clortho, le maître des clés ». Les SOS Fantômes acceptent de garder les deux individus séparément.
C’est alors que Walter Peck revient chez SOS Fantômes, muni d’un mandat officiel et accompagné des forces de l’ordre, pour faire arrêter les membres de l’équipe et couper l’alimentation à la grille de protection. L’arrêt de cette dernière provoque alors une explosion qui libère les fantômes en détention dans l’armoire électrique, qui finissent tous par s’éparpiller dans la ville en semant la panique. Profitant de la confusion, Louis Tully/Vinz s’échappe du bâtiment et retourne à son immeuble pour rejoindre Dana/Zuul. Les membres de SOS Fantômes sont jetés en prison.
Ray Stantz et Egon Spengler révèlent alors à leurs deux collègues que l’architecte qui a conçu l’immeuble où habitent Dana et Louis est un certain Ivo Shandor, le chef d’une secte qui vouait une adoration à Gozer au début du XXe siècle. Shandor avait conçu la structure métallique du bâtiment afin que celle-ci fonctionne comme une antenne géante, afin d’attirer et concentrer l’énergie psychique pour invoquer Gozer sur Terre, et ainsi provoquer l’Apocalypse. Face au chaos surnaturel qui sévit partout dans la ville, les SOS Fantômes convainquent le maire de New York de les libérer pour intervenir.
Les SOS Fantômes se rendent ensuite dans l’immeuble de Dana et, grimpant difficilement les escaliers avec leur lourd équipement, arrivent finalement au sommet de l’édifice où ils trouvent un temple caché, alors que Dana/Zuul et Louis/Vinz ouvrent un portail dimensionnel et se transforment en cerbères démoniaques. Peu après, Gozer apparaît dans notre monde sous l’apparence d’une femme et attaque les membres de SOS Fantômes, puis disparaît lorsque ceux-ci tentent de riposter.
La voix désincarnée de Gozer se fait ensuite entendre, exigeant que les SOS Fantômes « choisissent la forme de leur destructeur ». Sans le vouloir, Ray pense alors à une mascotte d’entreprise bien-aimée de son enfance, le « Bibendum Chamallow », ce qui permet à Gozer de réapparaître dans la rue avec l’apparence du Bibendum possédant une taille gigantesque. Le Bibendum maléfique commence alors à se rapprocher d'eux, détruisant tout sur son passage. Essayant de détruire la créature, Egon, contrairement à ses conseils précédents, ordonne à ses collègues de croiser les effluves de leurs armes vers la porte dimensionnelle. L’explosion qui en résulte détruit l’avatar de Gozer, le faisant retourner dans sa dimension, et ferme le portail.
Après avoir sauvé Dana et Louis, les sortant de leurs statues de pierre de cerbères, les membres de SOS Fantômes sont accueillis en héros dans la rue par la population.
Fiche technique
Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par le site IMDb.
Source et légende : « Version française (VF) » sur Allodoublage.com[2]
Production
Genèse et développement
L'origine du film est basée sur une idée originale de l'acteur Dan Aykroyd. L'idée mise au point par Aykroyd et son ami John Belushi est le portrait d'exterminateurs futuristes qui, à travers l'espace et le temps, pourchassent des fantômes. La mort de Belushi en 1982 altère les plans et Bill Murray est engagé pour remplacer Belushi. Harold Ramis assiste à la finalisation du script et change le futur pour la ville de New York, moins cher à produire. Le concept est né. De jeunes scientifiques lancent une entreprise vouée à chasser des fantômes en tant que service facturé. Le titre devait être Ghost Breakers, mais il a été changé peu avant la sortie du film pour Ghostbusters.
La caserne de pompiers new-yorkaise (la Firehouse, Hook & Ladder Company 8(en)) dont l'aspect extérieur a été utilisé pour figurer le siège de la société Ghostbusters, est située à l'angle de North Moore Street et Varick Street dans le quartier de Tribeca dans l'arrondissement de Manhattan.
Lorsque les héros capturent le fantôme glouton verdâtre dans le hall d'entrée de l'hôtel Sedgewick (qui fait penser à celui du Waldorf-Astoria), ce hall est en réalité celui de l'hôtel Biltmore de Los Angeles, plus élégant et plus spacieux.
La scène où Peter Venkman ouvre en grand les portes de la salle de réception de l'hôtel en s'écriant « On est v'nu, on l'a vu, il l'a eu dans l'cul ! » a été filmé en dix prises, le réalisateur Ivan Reitman demandant à Bill Murray de sortir une réplique différente à chacune d'elles. Une de ces prises, comportant la phrase « C'était un grand moment de franche rigolade ! », a été utilisée lors d'un petit remontage de la scène pour la diffusion à la télévision américaine, qui désapprouvait l'utilisation du terme « cul ».
200 litres d'une mousse à raser conçue pour le Bibendum Chamallow ont été accidentellement déversés sur un des acteurs[3].
SOS Fantômes reçoit à sa sortie en salles un accueil critique majoritairement favorable.
Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film obtient un score de 97 % d'avis positifs, sur la base de 73 critiques collectées et une note moyenne de 8,14 sur 10 ; le consensus du site indique : « [SOS Fantômes est] un mélange infectieusement amusant d'effets spéciaux et de comédie, avec la performance hilarante de Bill Murray à la tête d'une distribution [ponctuée] de grands tournants comiques »[6]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 71 sur 100, sur la base de 8 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis généralement favorables »[7].
En France, le site Allociné donne au film une note moyenne de 3,2 sur 5, sur la base de cinq critiques de presse collectées, l’ensemble des critiques ayant un avis positif[8].
Box-office
Le film a connu un succès commercial important, rapportant environ 291 632 000 $ au box-office dont 238 632 000 $ en Amérique du Nord, pour un budget de 30 000 000 $[9]. En France, il réalise 2 939 369 entrées[10].
En 2015, le film est sélectionné par la Bibliothèque du Congrès des États-Unis pour être conservé au National Film Registry pour son « importance sur le plan culturel, historique ou esthétique »[12].
Autour du film
Dans le film, le personnage d'Egon Spengler cite les évènements de Toungouska. Par ailleurs, lors de l'affrontement final, il demande à ses compagnons, d'« inverser la polarité du flux de neutrons » (« Reverse the polarity of the neutron flow » en anglais), reprenant ainsi une des phrases emblématiques de la série britannique Doctor Who.
Le personnage de Peter Venkman présente dans le film plusieurs points communs avec le parapsychologue Carl Sargent, qui pourrait l'avoir en partie inspiré. Sargent, quelques années avant la sortie du film, a enseigné la parapsychologie dans une université où cette discipline était peu représentée[13]. Comme Venkman également, il a mené des expériences consistant à faire deviner à des étudiants des éléments figurant sur des cartes qu'il leur présentait face cachée[14].
En 2008, dans le scénario d'un troisième film, les héros ont l'intention de prendre leur retraite et forment de jeunes recrues masculines et féminines. Le projet, portant à l'origine le nom de « Hellbent », avait d'abord été annulé pour faire place à un jeu vidéo. En 2014, le décès de Harold Ramis provoque une interruption, puis finalement un remaniement du projet. Sony Pictures Entertainment annonce que ce 3e film sera porté par un casting féminin et avec Paul Feig comme réalisateur[15]. Ce troisième film, intitulé SOS Fantômes, sort en 2016.
Par ailleurs, en , il est annoncé qu'un autre film avec Channing Tatum et Chris Pratt serait en préparation[16]. En , il est annoncé que Jason Reitman, fils du réalisateur Ivan Reitman réalisera un nouveau film SOS Fantômes, dont la sortie est annoncée pour 2021. Il en signe le scénario avec Gil Kenan. Il devrait s'agir d'un film lié aux deux premiers volets de la franchise, avec une équipe principale composée d'adolescents. Pour garder le projet secret, Jason Reitman utilise le titre de « Rust City » durant le développement et la préproduction du projet[17]. Une vidéo teaser est également dévoilée en janvier 2019 dans la foulée de l'annonce surprise du film[18]. SOS Fantômes : L'Héritage sorti le 1er décembre 2021 en France.
La seconde édition, intitulée Ghostbusters International (1989), sort à l'occasion du film SOS Fantômes 2, toujours édité par West End Games.
Cette version introduit le concept de franchise internationale, à l'instar de la chaîne de restaurants McDonald's. En effet, les règles plus complètes que celles du premier opus donnent aux joueurs la possibilité de créer une équipe de chasseurs de fantômes n'ayant rien à voir avec l'équipe des films. Ils peuvent ainsi être basés dans n'importe quel endroit du monde.
Jeux de société
Real Ghostbusters Game (1984), de 2 à 4 joueurs, pour une partie moyenne de 30 minutes. Édité par MB et Casper Games[22].
Ghostbusters: The Board Game (2015), d'abord en financement participatifKickstarter puis proposé en boutiques pour le jeu de base, est un jeu coopératif dans lequel jusqu’à quatre héros doivent affronter des fantômes et fermer des portails en discutant de leurs actions (jeu coopératif avec des pouvoirs spécifiques pour chaque personnage)[23].
Références dans d'autres œuvres
Cinéma
L'acteur Dan Aykroyd, qui dans le film joue le rôle du docteur Raymond « Ray » Stantz, a un petit rôle dans le film Casper (1995) où il se déclare impuissant face aux fantômes présents dans le manoir (« Qui c'est qu'on appelle ? Quelqu'un d'autre ! »).
Dans le film Soyez sympa rembobinez (2008) de Michel Gondry, les personnages principaux du film, des employés de vidéoclub, réalisent des films « suédés » (prétendument venant de Suède) et rejouent notamment des scènes de SOS Fantômes.
Télévision
Dans la série How I Met Your Mother, alors que Marshall attend un signe de la part de l'univers, il voit une ambulance Cadillac, une caserne de pompiers à vendre, un signe « interdit » et rencontre Ernie Hudson (Winston Zeddemore dans le film). Marshall demande à Hudson la permission d'emprunter son téléphone, ce dernier lui demandant : « Who you gonna call? » (« Qui vas-tu appeler ? », en référence au gimmick du film).
Dans la saison 2 de la série Stranger Things, les enfants sont déguisés en Ghostbusters pour Halloween.
Dans l'épisode 5 de la saison 1 de Rick et Morty, Morty active un piège à fantômes par référence au film[24].
Dans l'épisode 11 de la saison 1 de Big Time Rush, M. Bitters utilise une combinaison similaire à celle des Ghostbusters pour traquer la provenance d'une musique dans son hôtel.
Dans le jeu Ghost Master, les Ghostbusters sont parodiés dans plusieurs niveaux sous l'appellation de « Casseurs de Fantômes[d] ». Leur capacité à capturer les fantômes les représentent ainsi en antagonistes aux yeux du joueur.
↑ a et bLittéralement, les « Casseurs de fantômes ».
↑Plus précisément, une Cadillac « Miller Meteor Futura Duplex ».
↑Walter Peck, appelé « Walter Pen » dans la VF afin de contribuer à un jeu de mots (M. Pine/Mr Pecker) lors de la réunion avec le maire de New York. Dans la VO, Walter Peck accuse les Ghostbusters d’envoyer du gaz hallucinogène pour faire croire aux gens qu’il y a des fantômes en ville. Ray Stantz l’insulte alors de « dickless » (sans pénis). Quand le maire de New York demande a Peter Venkman « si toute cette histoire est vraie ? » (au sujet du gaz hallucinogène), Venkman lui répond très sérieusement : « Yes, it's true... This man has no dick! » (« Oui, tout est vrai... cet homme n’a pas de pénis ! »).