Le roman dont s'inspire Roussel pour l'écriture de son prélude symphonique, Résurrection de Tolstoï, est paru en France en 1900. En 1902, une adaptation théâtrale est réalisée par Henry Bataille[2]. Le compositeur achève quant à lui sa partition le , à Pierrefonds[5],[6].
L’œuvre s'inscrit dans la lignée des poèmes symphoniques de Liszt et Franck[6]. Le style caractéristique de Roussel n'est pas encore affirmé : « le jeune auteur se cherche », même si « l'orchestration joue la dramatisation et les caractérisations des différents pupitres affirment déjà le génie du coloriste, attiré par les timbres sombres[6] ». Au terme d'une confrontation violente entre obscurité et lumière, « un choral sur le thème de Pâques symbolisant la résurrection donne au morceau son apothéose finale et glorifie la victoire sur les ténèbres[6] ».
Dans un article de La Revue musicale paru en 1937, consacré à Roussel, le compositeur et pédagogue Charles Koechlin notait, revenant sur la création de la pièce : « Dès ce jour, je savais qu'il y en aurait bien peu parmi ses confrères qui s'élèveraient à la hauteur de sa sensibilité »[7].
L'exécution de l'œuvre dure en moyenne douze minutes[8].
Nicole Labelle, Catalogue raisonné de l'œuvre d'Albert Roussel, Louvain-la-Neuve, Département d'archéologie et d'histoire de l'art, Collège Érasme, coll. « Publications d'histoire de l'art et d'archéologie de l'Université catholique de Louvain » (no 78), , 159 p.