Ils développent des liens à la fois amicaux et professionnels : leurs histoires courtes, souvent d’inspiration fantastique, paraissent successivement dans Pilote (1974), Mormoil (1975), Pif Gadget (Capitaine Kergenec, 1975), Tousse Bourin (trimestriel qu'il a lancé au début des années 1970 avec Olivier Taffin, Anne-Marie Simond, Max Cabanes, Loro, Michèle Costa Magna et Serge Le Tendre), Plop (Norbert le Lézard, 1977), Fluide glacial (1977), Métal hurlant (1978). Ces récits sont en partie repris en 1978 dans le recueil Les Nocturnes édité chez Kesselring[1].
Au cours de ces années, de nombreuses illustrations de Régis Loisel sont publiées par ailleurs dans la presse (Télérama, Absolu, ...), l’édition (L'École des loisirs, Hachette, Princesse…) et la publicité.
En 1979, il fonde l'atelier Bergame avec Michel Rouge et Olivier Taffin[2].
Les années 1980 : la révélation La Quête de l'oiseau du temps
En 1981, il débute Pyrénée, une histoire qu'il ne finira qu'en 1998 avec l'aide de Philippe Sternis[1], et dessine Jonas Folies (série de gags en une planche réalisée avec Serge Le Tendre) dans Jonas (magazine religieux des éditions Fleurus)[2]. Cette série sera rééditée, en partie, en 1990 dans Hop !. En 1982, toujours avec Serge Le Tendre, il élabore une nouvelle adaptation de La Quête de l'oiseau du temps[3] et la propose aux éditions Dargaud. La série est pré-publiée dans Charlie Mensuel entre 1982 et 1987[2].
De nouveaux travaux s’ajoutent dès lors aux références bibliographiques de Loisel : une série de vignettes (Malabar et les Robots) réalisée pour la marque Malabar[4] réalisées avec Olivier Taffin (1983), un portfolio chez Trihan (L'offrande, 1984), des récits courts pour Circus (1986) et Pilote & Charlie (1988), des illustrations de presse, des affiches de théâtre, des sérigraphies… En 1989, Les Humanoïdes Associés publient Troubles Fêtes, un recueil d'histoires et d'illustrations érotiques. Les textes sont de Rose Le Guirec, pseudonyme de sa propre épouse Marie-Hélène.
En cette même année il quitte Paris pour s'installer à Perros-Guirec en Bretagne.
Régis Loisel se lance seul en 1990 dans une interprétation très libre et personnelle de Peter Pan[5], l'œuvre de J. M. Barrie[6] chez Vents d'Ouest (éditeur).
En 1993, il illustre ce qu'il considère comme un pur chef-d'œuvre de rigolade, La Dernière Goutte est toujours pour le slip, un ouvrage érotique rédigé par Georges-Philippe Taladiart et publié aux éditions La Sirène. Parallèlement, il parraine l'ouvrage collectif Les Petits Rêveurs, le premier volume de la collection « Grain de sable » des éditions Vents d'Ouest.
En , après onze ans d'interruption, sort le second cycle de La Quête de l'oiseau du temps, L'Ami Javin[7], dans lequel Loisel est coscénariste et, trop pris par la saga Peter Pan, se « contente » de réaliser le story-board et la mise en couleurs, le dessin étant assuré par Lidwine[8].
Côté BD, il conclut Peter Pan avec un sixième tome publié en 2004[13]. Deux ans plus tard, il lance une nouvelle série en association avec le dessinateur Jean-Louis Tripp : il révèle en le premier tome de Magasin général, série ayant pour cadre une petite ville du Québec dans les années 1920 [14].
Il se contente d'être co-scénariste pour une autre série, Le Grand Mort, co-écrit avec Jean-Blaise Djian et dont il a confié le dessin à Vincent Mallié[15].
En tant que scénariste/dessinateur complet, Loisel signe un tome de la collection Disney/Glénat : il livre une histoire originale de Mickey, intitulée Café Zombo[19]. Cet album en format à l'italienne, reprend le personnage dans sa première version, celle des années 1929-1930, et remporte le Prix Saint-Michel de la presse 2017[20].
En 2019, il crée une nouvelle série, intitulée Un putain de salopard publiée cette fois chez l'éditeur Rue de Sèvres, le dessinateur étant Olivier Pont[21].