Dans un futur dystopique entre 2017 et 2019, après un effondrement économique mondial, les États-Unis sont devenus un État policier totalitaire, censurant toute activité culturelle. Le gouvernement américain pacifie la population en diffusant des jeux télévisés où des criminels condamnés se battent pour leur vie.
En 2019, le policier et pilote d'hélicoptère américain Ben Richards est arrêté pour avoir désobéi aux ordres, car il a refusé de tirer sur une foule de manifestants lors d'une émeute alimentaire à Bakersfield en Californie.
Lorsqu'il s'évade de prison, il est remarqué par un animateur de télévision sans scrupules, Damon Killian, qui veut l'engager contre son gré pour son émission-vedette The Running Man, un jeu télévisé en direct macabre (une sorte de jeu du cirque moderne) dans lequel un homme condamné doit échapper à des tueurs lancés à ses trousses, avec comme récompense l'annulation de sa peine de prison s'il survit à ses poursuivants.
Ben Richards parviendra à contrer un à un les tueurs lancés à sa poursuite par Killian, puis retournera sur le plateau de l’émission pour se venger du présentateur.
Running Man reçoit un accueil critique mitigé. Sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes, le film recueille un score de 64 % de critiques favorables, sur la base de 42 critiques collectées et une note moyenne de 5,57/10 ; le consensus du site indique : « [Running Man] est une satire de science-fiction avec des vêtements ridicules et une direction [d'acteurs] professionnelle »[6]. Sur Metacritic, le film obtient une note moyenne pondérée de 45 sur 100, sur la base de 12 critiques collectées ; le consensus du site indique : « Avis mitigés ou moyens »[7].
Arnold Schwarzenegger se montrera critique envers le film et avoue avoir été très déçu par le choix de Paul Michael Glaser comme réalisateur. Selon lui, Paul Michael Glaser venait de la télévision et n'avait pas assez d'expérience pour un tel film. De plus, engagé à la dernière minute, il n'a pas eu le temps de développer davantage son film, contrairement à ce qu'a connu Arnold Schwarzenegger avec James Cameron pour Terminator (1984). De plus, l'acteur autrichien déplore une mise en scène trop proche de celle d'un téléfilm[4].
Box-office
Running Man sort aux États-Unis le dans une combinaison de départ de 1 692 salles et prend la première place du box-office le week-end de sa sortie avec 8 117 465 $ de recettes, délogeant ainsi Liaison fatale, qui occupait la tête du box-office américain depuis sept semaines[8]. Le démarrage de Running Man est en deçà du précédent film avec Schwarzenegger, Predator, sorti cinq mois auparavant dans un nombre similaire de salles (1 623) et totalisant $ à son premier week-end[9]. Le long-métrage reste en tête du box-office le week-end suivant avec 5 671 255 $, pour un total de 15 924 720 $ depuis sa sortie[1], mais commence à s'essouffler à partir de sa troisième semaine à l'affiche, alors qu'il a obtenu deux salles supplémentaires et finit son exploitation américaine avec 38 122 105 $ de recettes, ce qui constitue un succès commercial modeste en raison de son budget de 27 000 000 $[1].
En France, il a réalisé 817 198 entrées[10]. Avec Kalidor qui a réalisé plus de 740 000 entrées, Running Man est l'un des deux films dans lesquels joue Arnold Schwarzenegger à ne pas franchir le million d'entrées dans les années 1980.
Richard Dawson, qui interprète le rôle de l'animateur Damon Killian dans le film, anima longtemps dans la vie réelle le jeu télévisé Family Feud (adapté en France sous le titre Une famille en or). Par ailleurs dans le film, il embrasse une vieille dame assise au premier rang, ce que Dawson faisait avec toutes les candidates dans le jeu télévisé pour leur souhaiter bonne chance.
Ce film marque la dernière apparition de l'acteur Erland van Lidth de Jeude, qui meurt quelques mois plus tard à l'âge de 34 ans.
Dans le film, on remarque que chaque traqueur du jeu, possédant une arme spécifique, est vaincu par cette même spécificité peu importe de quelle façon. Ainsi :
Subzero, qui utilise une crosse tranchante, se retrouve lui-même la gorge tranchée (Ben Richards lui enroule du fil barbelé autour de son cou puis tire d'un coup sec).
Buzzsaw, armé d'une tronçonneuse, finit lui-même tronçonné entre les jambes (Richards parvient finalement à le maîtriser au corps à corps).
Dynamo, muni d'un équipement électrique, finit lui-même électrocuté (il est aspergé par l'eau d'un système anti-incendie à laquelle son équipement ne résiste pas). C'est par ailleurs le seul traqueur que Ben Richards ne tue pas lui-même. En effet Dynamo se retrouvant coincé dans son véhicule après avoir fait un tonneau, Richards découvre que le gladiateur est sans défense et, par conséquent, refuse de l'achever. C'est finalement Amber qui parvient à le tuer alors que ce dernier tentait de la violer.
Fireball, se servant d'un lance-flammes, se retrouve lui-même carbonisé (Richards lui arrache le tuyau d'essence et lui balance une fusée éclairante).
À l'avant du char de Dynamo, on peut apercevoir un laser rouge défilant entre les phares. Un clin d'œil évident à la voiture KITT de la série K 2000 qui comportait elle-aussi un laser rouge à l'avant de son capot.