Cette voie doit son nom à l'ancien cloître Notre-Dame. On appelait ainsi l'ensemble de ruelles et de maisons situées dans l'enclos des chanoines attachés au service de la cathédrale.
Durant la Révolution elle prend le nom « rue du Cloître-de-la-Raison »[2].
Vers 1812 furent construites, dans cette rue, des écuries pour l’archevêché[3]. L'abreuvoir des chevaux de l'archevêché et de ceux des habitants du cloître se trouvait alors à la pointe nord de la « place du Terrain » (actuel square de l'Île-de-France) que l'on gagnait en empruntant à partir de la « place Fénelon » (disparue), au chevet de la cathédrale, les anciennes rues « Bourdaloue » et « de l'Abreuvoir », disparues lors de la création du « jardin de l'Archevêché » (square Jean-XXIII)[4].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
Alignée sur la façade de la cathédrale se trouvait à son niveau jusqu'en 1748 l'église Saint-Jean-le-Rond.
Au no 6 ter se trouvent les anciennes dépendances du BHV. Doté de deux tourelles d'angle au croisement avec la rue Chanoinesse et la rue Massillon, l'immeuble a été réalisé en 1893 par l'architecte Ernest Papinot. De nos jours, il accueille la fondation Louis-Lépine, soit les services sociaux de la préfecture de police toute proche[5],[6].
Au no 8, funérarium de l'Hôtel-Dieu de Paris, où sont déposés les corps des personnes décédées dans l'établissement ou en relation avec une enquête médico-judiciaire. Le corps de Jim Morisson y fut par exemple déposé après la découverte de son décès.
Au no 10 se trouvait entre 1951 et 2008 le musée de Notre-Dame de Paris, situé au rez-de-chaussée, dans des locaux appartenant au diocèse de Paris. Établissement privé, il était géré par la Société des amis de Notre-Dame de Paris. Sur trois ou quatre salles, il présentait l'histoire de l'édifice voisin via des dessins ou des tableaux ainsi que grâce à des dépôts du musée Carnavalet et des Archives nationales. Parmi les expositions qui y furent organisées, celle de 1967 était consacrée au parvis, où avaient alors lieu des fouilles archéologiques ; les objets découverts y furent présentés (« poteries, monnaies, bijoux gallo-romains ou médiévaux »). Le musée ferme en raison de la volonté du diocèse de récupérer ses locaux[5].
Au no 14, siège du Comité de la rue d'Arras au domicile de l'institutrice Geneviève Vivien pendant la Commune de Paris (il a une permanence au 8, rue des Écoles)[7].
Au no 16, plaque commémorant l'écrivain et historien de l'art Jean Leymarie.
Fontaine dans la cour du no 10 en 1892 (bâtiment détruit).
Plaque au no 16.
No 16-18.
Café.
Façade décorée.
Notes et références
↑Jean de la Caille, Description de la ville de Paris.
↑Michel Eude, « La commune robespierriste », Annales historiques de la Révolution française, vol. 11, no 64, , p. 341 (JSTOR41924612)
↑Répertoire itinéraire et analytique de Paris composé d’une table alphabétique et raisonnée des rues…, rédigé suivant l’inscription des rues de Paris, qui a été faite en 1807, par décret impérial, avec un supplément jusqu’en 1812, Paris, Le Normant, (lire en ligne), p. 106.