La rue d'Aguesseau, intégralement située dans le 7e arrondissement, est d'orientation ouest-est. Elle débute sur les quais du Rhône l'endroit du no 1 quai Claude-Bernard, croisement avec lequel elle forme la partie sud de la place Raspail. Elle aboutit aux rues Béchevelin et des Trois-Rois avec lesquelles elle forme une intersection de forme triangulaire, la place Claude-Bulard, anciennement appelée place d'Aguesseau jusqu'en 1976[1],[2]. Elle croise perpendiculairement les rues Cavenne, Pasteur et de Marseille.
La rue d'Aguesseau vue vers l'ouest, depuis la place Claude-Bulard, en février 2019.
L'extrémité orientale de la rue aux abords de la place Claude-Bulard, en février 2019.
Vue vers l'ouest et le Rhône, au regard des numéros 23 à droite et 28 à gauche, en février 2019.
Odonymie
Pour les auteurs en désaccord, la rue rend hommage tantôt à Henri François d'Aguesseau (1668-1751), chancelier de France, érudit, historien et philosophe, auteur de nombreux ouvrages dans ces deux disciplines[1] ou bien son petit-fils Henri-Cardin-Jean-Baptiste d'Aguesseau (1752-1826), pair de France et mort à l'époque du percement de la rue[3].
L'odonyme « d'Aguesseau » est attesté dès 1839 ou 1843 par l'auteur et historien Maurice Vanario[1], selon qu'il fasse référence à la place ou a la rue, avec une confusion certaine entre les deux dans l'ouvrage qu'il consacre aux rues de Lyon. Les descriptions sont pauvres dans les principaux dictionnaires d'odonymes lyonnais : Adolphe Vachet évoque uniquement des éléments biographiques sur Henri François d'Aguesseau et non sur l'histoire de la rue[4] tandis que Louis Maynard n'y accord aucune ligne au motif que le nom « ne se rapporte ni à un personnage ni à un événement lyonnais »[5].
Le plus prolixe des auteurs habituels est sans doute Jean Pelletier qui décrit que cette rue a été mise en place en 1826 par l'ingénieur André Combalot, dont on retrouve le nom dans la rue Basse-Combalot, deuxième parallèle au nord de la rue d'Aguesseau. Il s'agit de l'aménagement viaire consécutif au comblement d'un lône du Rhône enjambé par les dernières arches du pont de la Guillotière, à une époque où la Guillotière est encore une commune indépendante, elle ne sera rattachée à Lyon qu'en 1852. C'est lui qui insiste sur le fait que la rue ne rend pas hommage à Henri François d'Aguesseau mais à Henri-Cardin-Jean-Baptiste d'Aguesseau contrairement à l'ouvrage plus récent de Maurice Vanario de 2002.
Adolphe Vachet, À travers les rues de Lyon, Bernoux Cumin et Masson, , 500 p.
Louis Maynard, Histoires, légendes et anecdotes à proposes de rues de Lyon avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, Lyon, Éd. des Traboules, , 412 p. (ISBN2-911491-57-2, BNF39047787)
Jean Pelletier, Lyon pas à pas : Son histoire à travers ses rues, Lyon, Horvath, , 460 p. (ISBN2-7171-0808-4).