Rudolf Belling a reçu une éducation conservatrice par ses parents. Après avoir fréquenté l'école de Steglitz, il fit son éducation à l'internat de l'école militaire prussienne. Il fait ensuite un stage d'apprentissage dans l'atelier d'un artisan et passe par une formation dans une école de commerce. Il suit ensuite des cours de sculpture et d'arts décoratifs[1].
En 1909, il travaille dans un atelier qui réalise des sculptures et autres accessoires pour les décors de théâtre et de films, notamment pour le metteur en scène Max Reinhardt[2]. Il est influencé par le courant artistique de l'expressionnisme, notamment par le peintre et architecte allemand Hans Poelzig. En 1911, il a pour maître, Peter Breuer, professeur à l'école des beaux-arts de Berlin. Il étudie les théories d'Adolf von Hildebrand parues dans son livre Le problème de la forme dans les arts visuels. Il travaille avec d'autres sculpteurs allemands tels que Emy Roeder et Herbert Garbe.
Il développe une esthétique cubisto-expressionniste dans les années 1910. C'est également à cette période qu'il part en voyages d'études en Belgique, en Angleterre et en France[1].
Durant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé comme soldat en poste à Adlershof dans Berlin, où il travaille dans la section de modellisme des aviateurs. Il en résulte une série d'oeuvres évoquant ces expériences[1].
En 1919, il réalise la sculpture intitulée Triade qui correspond à la première sculpture abstraite en Allemagne. Il explique que sa conception de cette oeuvre est la capture de l'air[2]. Il épouse un peu plus tard la danseuse Toni Friedlaender.