The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars est publié le par RCA Records. Rock 'n' Roll Suicide y figure à la fin de la deuxième face[1].
En , RCA publie un 45 tours reprenant Rock 'n' Roll Suicide en face A et Quicksand, une chanson tirée de l'album de 1971 Hunky Dory, en face B. Bien qu'il s'agisse de deux titres que les fans de Bowie connaissent déjà, il se classe no 22 des ventes au Royaume-Uni[3].
Postérité
Rock 'n' Roll Suicide est systématiquement interprétée lors du Ziggy Stardust Tour de 1972-1973, où elle constitue le dernier morceau de chaque concert. Lors de la dernière date de la tournée, le , c'est avant de l'entonner que Bowie annonce au public, à la stupéfaction générale, qu'il s'agit du dernier concert qu'il donnera en tant que Ziggy Stardust, une déclaration d'abord interprétée à tort comme signifiant la retraite de Bowie lui-même[4].
Cette chanson figure également dans le répertoire scénique de la tournée Diamond Dogs Tour en 1974, où elle sert encore de morceau de clôture, puis elle est interprétée lors de quelques concerts au début des tournées Isolar II Tour en 1978 et Sound + Vision Tour en 1990[3]. Elle fait partie des quelques morceaux que Bowie n'interprète plus sur scène après 1990, conformément à l'idée de base du Sound + Vision Tour qui était censé lui permettre d'arrêter de jouer la majorité de ses vieilles chansons les plus connues[5].
Dans le contexte de l'album The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars, Rock 'n' Roll Suicide représente la mort en apothéose du personnage de Ziggy Stardust. Pour l'écrire, Bowie puise son inspiration dans la chanson française, évoquant « une touche d'Édith Piaf[6] ». Plusieurs passages des paroles évoquent des chansons de Jacques Brel dans leur traduction anglaise pour la comédie musicale Jacques Brel Is Alive and Well and Living in Paris, par laquelle il a découvert l'œuvre du chanteur belge. Ainsi, le refrain en forme d'hymne « Oh no love, you're not alone » apparaît presque à l'identique dans You're Not Alone, l'adaptation de Jef, tandis que d'autres passages évoquent Old Folks, l'adaptation des Vieux[7]. L'introduction « Time takes a cigarette, puts it in your mouth » (« Le temps prend une cigarette et te la glisse dans la bouche ») ne provient quant à elle pas de Charles Baudelaire, comme l'affirme à tort Bowie par la suite, mais du poète espagnol Manuel Machado[7].