David Bowie enregistre une démo de Holy Holy à l'automne 1970[1]. Elle lui permet de décrocher un contrat avec un nouvel éditeur à l'expiration de son contrat avec Essex Music. En effet, Bob Grace, cadre chez Chrysalis Music, est séduit par cette démo et convainc Chris Wright(en), l'un des deux fondateurs de Chrysalis, qu'ils doivent absolument devenir les éditeurs de Bowie. Le contrat est signé le [2].
La première version de Holy Holy est enregistrée en l'espace de trois séances aux studios Island, situés dans le quartier londonien de Notting Hill, les 9, 13 et [3]. Le nouvel imprésario de Bowie, Tony Defries, lui suggère d'avoir recours aux services de Herbie Flowers pour le produire. Flowers, qui tient également la basse sur cet enregistrement, fait appel à deux de ses camarades du groupe Blue Mink pour les autres instruments : Alan Parker à la guitare et Barry Morgan(en) à la batterie[1]. Cette chanson est éditée en single le par Mercury Records avec en face B Black Country Rock, tirée du dernier album studio de Bowie, The Man Who Sold the World[4]. Le chanteur assure sa promotion dans le magazine télévisé de GranadaNewsday le 18 janvier, vêtu de la même robe que celle qu'il porte sur la pochette de The Man Who Sold the World[1]. Les critiques sont mitigées et le succès n'est pas au rendez-vous[4].
Holy Holy est reprise sur la compilation Rare (1984) et en bonus de la réédition CD de The Man Who Sold the World (1990). Les livrets de ces deux disques affirment qu'il s'agit de la version du single de 1971, mais c'est en réalité la version réenregistrée qu'ils proposent. La première version de Holy Holy n'est réapparue qu'en 2015, dans la compilation Re:Call 1[1].
Caractéristiques musicales
Holy Holy est une chanson de rock qui reflète l'influence de Marc Bolan, leader du groupe T. Rex, sur l'écriture de Bowie[1]. Les deux artistes entretiennent au début des années 1970 une relation ambigüe entre amitié et rivalité[6]. Sur Black Country Rock, la face B de Holy Holy, Bowie s'amuse à imiter les intonations vocales de Bolan[7].
Le biographe de Bowie Nicholas Pegg considère que la première version est trop lente et la basse mixée trop haut. Il juge la deuxième version meilleure grâce à son tempo plus rapide et au jeu de guitare de Mick Ronson[1]. Il décèle dans les paroles des allusions à l'œuvre de l'occultiste anglais Aleister Crowley, qui inspire plusieurs chansons de l'album suivant de Bowie, Hunky Dory[1].
Fiche technique
Chansons
Toutes les chansons sont écrites et composées par David Bowie.