Né à Herbignac, de parents agriculteurs, il est employé de banque au Crédit lyonnais et s'installe à La Turballe où il entame sa carrière politique en 1983, devenant conseiller municipal d'opposition. Six ans plus tard, il remporte 18 des 23 sièges à pourvoir (contre 3 à la liste Bustamente et 2 à celle de la majorité sortante) lors du scrutin municipal[2] et est élu maire de la cité turballaise, qui bascule à gauche.
En 1993, il se présente aux législatives dans la septième circonscription – détenue par le gaulliste Olivier Guichard depuis 1967 – mais il est sévèrement battu par ce dernier (59,61 % contre 40,39 %)[3]. Candidat aux élections cantonales de 1994 dans le canton de Guérande, il vire en tête au premier tour[4] en devançant Philippe Levenne (divers droite) et le conseiller général sortant RPRMichel Rabreau et au second, il l'emporte largement et à la surprise générale, dans une triangulaire, avec 53,08 % des voix[5].
Réélu premier édile dès le premier tour en 1995[6], il se porte à nouveau candidat dans la septième circonscription en 1997, à la suite de la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Chirac : à l'issue du deuxième tour, il bat de justesse Christophe Priou (RPR), faisant ainsi basculer un fief de droite[7]. À la chambre basse, il siège dans le groupe socialiste et est membre de la commission de la production et des échanges.
Reconduit dans ses fonctions municipales en 2001, il ne se représente cependant pas aux cantonales, souhaitant se consacrer à son mandat national : un de ses adjoints, le socialiste Philippe Cluzeau, est alors battu par le maire de Guérande Jean-Pierre Dhonneur et le canton est repris par la droite. L'année suivante, lors des législatives, il est candidat à sa réélection mais doit céder son siège à M. Priou, son adversaire de 1997[8].
Fin 2006, Jean-Pierre Dhonneur décède en fonction et une élection cantonale partielle est organisée : candidat investi par le Parti socialiste, il bat largement Catherine Bailhache (UMP), en recueillant 56,55 % des suffrages. En 2008, il remporte un quatrième et dernier mandat de maire[9] et au conseil général, il est désigné vice-président chargé de l'habitat[10].
À partir de 2014, il se retire progressivement de la vie politique et n'est pas candidat aux municipales de mars : la liste de la majorité sortante, conduite par Joseph Berton, est défaite par celle du divers droite Jean-Pierre Branchereau[11]. Un an plus tard, il quitte son dernier mandat, celui de conseiller général, et est nommé maire honoraire le .
↑« La Turballe. René Leroux, ancien député-maire, est décédé : René Leroux, qui fut maire de La Turballe durant 25 ans, conseiller général durant 18 ans et député pendant un mandat, est décédé mercredi des suites d’une longue maladie. », Ouest-France, (lire en ligne, consulté le )
↑« La Turballe à la gauche », Ouest-France (archives du journal), .