Nommé conseiller général de la Manche, pour le canton de Saint-Pierre-Église, il vit son élection invalidée pour vice de forme. Il reprit du service pendant la guerre de 1870, comme lieutenant-colonel du 72e mobile de la Manche[1], à l'armée de Chanzy, et perdit sa femme, qui, faite prisonnière par les Prussiens, pendant qu'elle soignait les blessés, mourut des fatigues et des souffrances de sa captivité.
Tocqueville protesta, sous l'administration du duc de Broglie, contre la révocation de son oncle, Hippolyte Clérel de Tocqueville, comme maire de Nacqueville, bien qu'il ne fût pas absolument d'accord avec lui en politique. Propriétaire du château de Tourlaville et maire de cette commune, il se présenta à la députation. le , comme candidat « conservateur constitutionnel » dans l'arrondissement de Cherbourg, et fut élu, au second tour de scrutin face à François La Vieille, républicain, et La Germonière. Il appartint à la minorité conservatrice et soutint le gouvernement du 16 mai. Candidat officiel, le , dans le même arrondissement, il échoua cette fois avec 7 986 voix, contre 9 559 à l'élu républicain, La Vieille, et ne se représenta plus.
↑Dans la préface à : Bataille de Loigny-Pourpry, 2 décembre 1870, au point de vue du service de santé, par Ladislas-Xavier Gorecki, Paris : R. Chapelot, 1901, in-8° , 41 p. & fig. [1], il indique avoir été, en 1870, lieutenant-colonel du 92e régiment de marche.