Les États-Unis et l'Allemagne ont été ennemis lors de la Première et la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, les deux pays sont désormais de proches alliés dans le cadre de l'OTAN et l'Allemagne est l'un des partenaires européens les plus importants des États-Unis.
La perception des États-Unis par les Allemands est globalement négative. En , un sondage montre qu’à peine un Allemand sur cinq considère les États-Unis comme un « partenaire digne de foi »[1].
Collaboration militaire
Des bombes nucléaires américaines sont présentes en territoire allemand et le « contrat de fonctionnement » de l’OTAN transforme automatiquement, en cas de conflit, les avions de la Bundeswehr en porteurs des armes atomiques américaines. Le Parti social-démocrate (SPD) revendique en 2020 l'évacuation de ces armes, ce qui suscite des réactions indignées de la CDU/CSU[2].
Le président américain Donald Trump demande régulièrement à l’Allemagne de porter ses dépenses militaires à au moins 2 % de son PIB[2].
Espionnage
Le United Kingdom - United States Communications Intelligence Agreement est un traité secrètement signé le entre le Royaume-Uni et les États-Unis, rejoints par d'autres pays, dont l’Allemagne. Chacun de ces pays s'engageait à assurer la surveillance des communications dans une région donnée et à partager ses infrastructures avec les États-Unis. Le traité ciblait prioritairement l'Union soviétique et les pays communistes, bien qu'il se soit par la suite étendu aux mouvements anticoloniaux. L’Allemagne n'est cependant considérée que comme une « partie tierce » et ne dispose que d'un accès restreint aux renseignements ainsi collectés[3].
Tout comme plusieurs autres dirigeants occidentaux, la chancelière allemande Angela Merkel a été mise sur écoute par la National Security Agency (NSA). L'existence de ces écoutes est révélée en 2013 par Edward Snowden[3].