Son nom latin est Regium Lepidi (d'après Lépide, fondateur de la ville et de la voie qui donne son nom à la région). Après la conquête lombarde au VIe siècle, la ville change son nom en Reggio de Lombardie. Ce nom est officiellement retenu pendant toute l'existence du duché de Modène et Reggio, jusqu'à l'annexion des territoires des Este au royaume de Sardaigne en 1859.
Géographie
Reggio d'Émilie est située le long de la voie émilienne et de l'autoroute A1 Milan-Bologne, entre les villes de Parme et de Modène.
La voie émilienne est située entre la plaine du Pô à une altitude variant de 29 à 135 mètres (58 m devant la mairie), intensément cultivée mais aussi riche d'installations industrielles, et les premières ondulations de l'Apennin reggiano. Cette chaîne a sa montagne plus haute dans la province de Reggio au Monte Cusna (2 121 m). Une montagne très caractéristique pour son aspect et son histoire géologique est la Pietra di Bismantova (1 047 m).
Grandes villes voisines :
Riche centre industriel et commercial sur la Via Emilia, Reggio est la ville natale de l'Arioste (Ludovico Ariosto, 1474-1533) et du paysagiste Antonio Fontanesi (1818-1882). Comme Modène et Ferrare, Reggio a appartenu à la famille d'Este de 1409 à 1796.
Sur la piazza Prampolini, cœur politique, religieux et commerçant de la ville, s'élèvent la cathédrale, de fondation antique, mais remaniée au XVe siècle, le baptistère roman et l'hôtel de ville, avec sa tour du Bordello (XVe siècle). À droite de la cathédrale, la pittoresque via Broletto, très animée, conduit à la piazza San Prospero, dominée par la façade du XVIIIe siècle et le clocher inachevé de la "Chiesa San Prospero", église dont la coupole de l'abside recèle un beau cycle de fresques de Procaccini et de Campi, ainsi que de précieuses stalles marquetées.
La "Madonna della Ghiara" est une belle église érigée au début du XVIIe siècle à la suite d'un évènement miraculeux. Elle recèle un intérieur aux splendides fresques, retables et peintures sur bois, qui forment une magnifique anthologie de la peinture émilienne du XVIIe siècle. Parmi les œuvres les plus importantes, notons le tragique "Christ en croix" du Guerchin.
Le centre historique a la forme d'un hexagone allongé, traversé par la voie Émilienne. Les monuments principaux sont le théâtre municipal (néoclassique), les basiliques Renaissance et baroque de Saint-Prosper et de la Vierge de la Ghiara, le dôme et nombre de palais.
Les places de la ville sont intéressantes ainsi que les rues toutes en arcades (piazza del duomo, piazza del Monte, piazza San Prospero et piazza Fontanesi). La via Emilia est bordée de palais.
Dans la salle des honneurs de l'hôtel de ville (XVIIe siècle) se trouve le premier drapeau tricolore de la République cisalpine.
Histoire
Au moment de sa fondation par le général romain Lépide, Rhegium Lepidi appartenait à la Gaule cisalpine, dans le territoire des Boïens. Par la suite, après l'intégration de la Gaule cisalpine à l'Italie romaine, elle fit partie de la région VIII, Aemilia. Lors des invasions barbares, en 409 elle fut détruite par les Goths, quelques siècles plus tard elle fut relevée par Charlemagne. Devenue l'une des républiques lombardes au Moyen Âge, elle finit par tomber sous la domination de la maison d'Este en 1290.
Le congrès de Vienne donna Reggio au duc de Modène. En 1831, une révolte y éclata, Carlo Zucchi prend la tête d'une troupe et, le , est nommé chef du gouvernement provisoire, qui fut aussitôt réprimée par les Autrichiens. Elle fut ensuite rattachée au royaume de Sardaigne et finalement à celui d'Italie.
Le territoire communal est subdivisé en 4 circonscriptions[5], qui recoupent les hameaux des alentours. Auparavant, les hameaux étaient appelés « villa » (en italien frazione) et le sont encore parfois aujourd'hui, et à chacun correspondait une paroisse. Certaines de ces villas ont rejoint les quartiers urbains à la suite de la croissance de l'après-guerre (Ospizio, Santa Croce, San Pellegrino, San Prospero Strinati). Ce sont désormais des quartiers périphériques.
La liste des « villas » comprend les localités suivantes :
Selon les données de l’Institut national de statistique (ISTAT) au la population étrangère résidente était de 28 856 personnes soit 17 % de la population.
Les nationalités majoritairement représentatives étaient :
Reggio est au centre d'une importante expérience éducative pour les enfants de 0 à 6 ans, selon les études du pédagogue Loris Malaguzzi, né et ayant vécu à Reggio. Reggio Children est un modèle bien connu et appliqué dans les écoles d'enfance en plusieurs pays du monde entier[6].
Dans la ville, on trouve des écoles de tous les degrés de l'instruction supérieure et deux universités :