Raymond Gaston est l'époux de Lise Ramagé et le père d'Adélaïde-Alexandrine, née le 23 messidor an 3 (le ), baptisée le lendemain à la chapelle du ci-devant Couvent de la Conception par l'abbé Asselin, prêtre de la Communauté de Saint-Roch. Le parrain est Alexandre Dumas, général d'armée [1].
Puis il propose la mise hors-la-loi du général Wimpffen, commandant des troupes fédéralistes. Gaston intervient aussi à la tribune pour dénoncer Carra, puis Danton. Lorsque Pons de Verdun lui demande s'il n'est pas le frère d'un prétendu « marquis de Gaston », dont la tête a été mise à prix par Carra en Vendée (en fait le perruquier Gaston Bourdic), il répond « Si mon frère était un rebelle, semblable à Brutus, je briguerais l'honneur de le poignarder. »
Lorsqu'il revient à la Convention en décembre 1794, la réaction thermidorienne bat son plein. Ce farouche montagnard reste fidèle à ses idées et défend les Jacobins. Lorsque la fermeture du club éponyme est prononcée, il demande que les membres ne soient pas poursuivis. Gaston s'en prend surtout aux Dantonistes, et particulièrement à Legendre, devenu l'un des fers de lance de la réaction. Il rejette aussi la réintégration des députés girondins proscrits, tout comme l'abandon de la Constitution de 1793.
Ayant réussi à échapper aux proscriptions de 1795 frappant les derniers Montagnards, il attaque au moment du 13 vendémiaire les royalistes de la Section Lepeletier.
Non réélu aux Conseils, l'ancien député ariégeois trouve un emploi de commissaire du Directoire. En 1798, il se fait élire député de l'Ariège aux Conseil des Anciens, mais le gouvernement casse l'élection de ce jacobin notoire. Après la prise du pouvoir par Bonaparte, il devient receveur général des Basses-Alpes. La Restauration met fin à ses fonctions en 1814.
Gaston meurt dans la retraite en 1836, à l'âge de 79 ans.
Notes et références
↑Archives historiques de l’Archevêché de Paris, Paroisse Saint-Roch, BMS, 8 décembre 1794-19 septembre 1796, Voir en ligne.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 34, p. 27.
↑Archives parlementaires de 1787 à 1860, Première série, tome 52, p. 34.