Les villes principales sont Bergen avec 20 000 habitants et la ville portuaire de Sassnitz avec 11 000 habitants.
Dans le sud-est de l'île, se trouvent les trois stations balnéaires les plus connues, Binz, Sellin et Göhren.
Géographie
À la fin de l'ère glaciaire, il y a 14 000 ans, la remontée du niveau des eaux de la Baltique recouvrit une partie des côtes. Les points hauts formèrent un chapelet d'îles que des dépôts de sable relièrent entre elles en quelques siècles pour former l'île de Rügen.
L'île compte désormais 570 km de côtes.
Rügen est principalement accessible par un pont reliant l'île à la ville de Stralsund sur le continent. Il y a aussi des connexions par ferry à partir de Stralsund, Greifswald et Wolgast. L'île a quelques stations balnéaires le long de la côte est, de même que de beaux endroits tranquilles et solitaires à l'ouest. Il y a trois réserves naturelles s'étendant au moins en partie sur l'île :
Parc national de Jasmund : un petit parc incluant les célèbres falaises calcaires qui culminent à plus de 100 mètres au-dessus de la mer dont le Königsstuhl (traduction littérale = chaise du roi), immortalisées par le peintre romantique Caspar David Friedrich (1774-1840) ;
Réserve de biosphère du sud-est de Rügen : une réserve naturelle constituée de la péninsule du sud-est.
La craie de Rügen est réputée pour ses vertus médicinales. La poudre de craie est utilisée par les stations thermales de l'île en application dermatologique ou cosmétique[4].
Falaises de craie de Rügen
Falaises de la côte de Rügen.
Les fameuses Kreidefelsen (« falaises de craie »).
Les habitants originaires des îles de Rügen et de Hiddensee étaient des Germains, les Ruges. Ils quittèrent les îles entre le IIe et le VIe siècle pour aller s'établir dans l'actuelle Basse-Autriche.
À partir du VIIe siècle, des peuples slaves, en particulier les Ranes, vinrent s'établir à cet endroit. Plusieurs traces de leur vie peuvent être trouvées de nos jours. Rügen devint une principauté slave avec un centre politique et religieux dans la tour du temple du Kap Arkona, l'endroit le plus au nord de l'île de Rügen. Le temple est dédié au dieu Svantevit. Les habitants parlaient alors le rane, langue slave de la famille polabe.
Le successeur de Jaromar Ier, Wislaw Ier de Rügen, conquiert une partie de la côte de Poméranie, jusqu'au Ryckfluss, et fonde Stralsund en 1234. Sous son règne, de nombreuses églises sont érigées.
À la mort de Wislaw III, en 1325, la lignée des ducs slaves de Rügen s'éteint et le duché est donné aux ducs de Poméranie-Wolgast par les rois de Danemark, tandis que les paroisses restent sous l'autorité de l'évêché de Roskilde pour deux siècles encore. Un habitant de Stralsund, Gottfried von Wickede, fonde en 1334 le monastère Saint-Jürgen à Rambin.
Putbus, première station balnéaire de l'île, est fondée en 1816. Plus tard, d'autres stations sont créées, et Rügen reste la station de vacances la plus célèbre d'Allemagne jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. En 1936, on construit le pont reliant Rügen au continent. Les autorités nazies de l'époque ajoutent une station composée surtout d'un immeuble uniforme de cinq kilomètres de long sur les dunes blanches, derrière un alignement de pins : il s'agit de Prora, planifiée par l'organisation Kraft durch Freude (« La force par la joie ») qui avait pour but d'occuper le temps libre du peuple par groupes de 20 000 personnes.
Lieu de vacances idéal de l'ancienne RDA, toujours très agricole, Rügen a connu de très forts investissements dans les infrastructures après la réunification allemande. Elle est redevenue un lieu de villégiature très apprécié des Allemands ; actuellement elle a surpassé à nouveau Sylt comme étant l'île allemande la plus populaire[réf. nécessaire].
↑(de) Stefan Kleiner, Ralf Knöbl et Max Mangold (†), Duden Aussprachewörterbuch, vol. 6, Dudenverlag, coll. « Der Duden in zwölf Bänden », , 933 p. (ISBN978-3-411-04066-7), p. 745
↑(de) Eva-Maria Krech, Eberhard Stock, Ursula Hirschfeld et Lutz Christian Anders, Deutsches Aussprachewörterbuch, Walter de Gruyter, Berlin, New York, , 1076 p. (ISBN978-3-11-018202-6, présentation en ligne). p. 884
↑Helle Vogt, « Absalon : évêque, guerrier et le Richelieu du Danemark », dans Autour de Lanfranc (1010-2010) : Réforme et réformateurs dans l’Europe du Nord-Ouest (XIe-XIIe siècles), Presses universitaires de Caen, coll. « Colloques de Cerisy », (ISBN9782841338153, lire en ligne), p. 329–342