Situés en mer de Corail, les récifs d'Entrecasteaux sont des récifs à fleur d'eau du nord-ouest de la Nouvelle-Calédonie. Inhabités, ils sont situés à 223 km de la pointe nord-est de la Grande Terre, dans le prolongement des îles Belep desquelles ils sont séparés par le « Grand Passage », détroit de 500 à 600 mètres de fond. Ils constituent la limite nord du lagon de l'archipel de la Nouvelle-Calédonie.
Les récifs d'Entrecasteaux ont été découverts le par l'expédition d'Antoine Bruny d'Entrecasteaux. Les noms des récifs, atolls et îlots ont presque tous été donnés par ce dernier en 1792 à l'exception des îles Fabre et Le Leizour, de l'atoll Pelotas et du récif Guilbert. Ce dernier donne d'ailleurs son patronyme à l'ensemble des récifs. La Surprise vient du fait qu'il aurait été surpris de « tomber dessus » une nouvelle terre émergée aussi près de la Grande Terre, alors qu'il croyait avoir « arrondi » la Nouvelle-Calédonie[2]. Les trois autres noms donnés par D'Entrecasteaux proviennent des patronymes de membres de son expédition : le second de D'Entrecasteaux, commandant de L'Espérance, le capitaine de vaisseau Jean-Michel Huon de Kermadec ; le lieutenant de vaisseau Malo de la Motte du Portail ; l'enseigne de vaisseau du Mérite.
Les lignes de base droites et les lignes de fermeture des baies définissant les eaux territoriales françaises adjacentes à la Nouvelle-Calédonie sont définies pour le récif d'Entrecasteaux dans le décret du [5].
Les récifs d'Entrecasteaux sont également un important sanctuaire de reproduction et de ponte pour la tortue verte (Chelonia mydas). De nombreux gros individus de napoléon (Cheilinus undulatus), espèce inscrite à l'annexe II de la CITES, ont été recensés sur les pentes externes de ces récifs.
↑P. O'Reilly, Calédoniens : Répertoire bio-bibliographique de la Nouvelle-Calédonie, éd. Publications de la Société des océanistes no 3, Musée de l'Homme, Paris, 1953, p. 85 et 155.