Dès sa jeunesse Polydore Roux est destiné à suivre la carrière de son père, négociant en huiles. Mais n'étant attiré que par les arts graphiques et les sciences naturelles, il reçoit l'autorisation de son père pour suivre les cours de l'École gratuite de dessin où il est l'élève d'Augustin Aubert. Dès 1811 il obtient un prix spécial d'encouragement et en 1818 expose à Marseille une vue de la Sainte-Baume et une Tempête qui attirent sur lui l'attention du Comte de Forbin, directeur des Musées royaux. Il expose aux Salons de Paris de 1819 à 1824.
Roux réussit, sur les conseils de Cuvier, à accompagner le baron Carl Alexander Anselm Freiherr von Hügel qui part pour un voyage en Asie et qui visitera l’Inde (et les montagnes himalayennes le long de la frontière entre le Tibet et le Cachemire), Ceylan, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Roux quitte Marseille à l'automne 1831, passe l'hiver en Égypte et en Nubie d'où il expédie en France des minéraux, des poissons du Nil et des antiquités thébaines. Il s'embarque à Kosseir sur la mer rouge à destination de Bombay. Les deux hommes se séparent à la suite d'une mésentente en Inde. Roux explore le littoral et la chaîne des Ghâts occidentaux et meurt peu après de la peste alors qu’il s’apprêtait à explorer l’Himalaya. Il lègue à sa ville natale ses riches collections personnelles et est remplacé au Muséum de Marseille par Christophe Jérôme Barthélemy Lapommeraye.
Roux était, entre autres, membre de la Société de Statistique de Marseille, correspondant de l'Académie des Sciences de Moscou, du Muséum de Douai, de la Société des naturalistes de Francfort-sur-le-Main.
Voir aussi
Articles connexes
Source
Maurice Boubier, L’Évolution de l’ornithologie, Paris, Alcan, coll. « Nouvelle collection scientifique », , ii + 308
Paul Masson (sous la direction de), Encyclopédie départementale des Bouches-du-Rhône, Archives départementales des Bouches-du-Rhône, Marseille, 17 volumes parus de 1913 à 1937, Tome XI, p. 479-480.