Aux talents d’un négociateur et d’un sage politique, Corradini joignait une vaste érudition comme jurisconsulte, et de grandes connaissances dans l’antiquité. On a de lui : 1° De jure prælationis, Rome, 1688, in-fol. ; 2° De civitate et ecclesia Setina, ibid., 1702 in-4°. Cette histoire passe pour être exacte. 3° Vetus Latium profanum et sacrum, ibid., 1704, 2 volumes in-4°. Le premier contient la description du Latium, et le second des recherches sur l’origine des villes de Sezze (Setina) et de Circello. Forcé d’interrompre ce travail pour d’autres occupations, Corradini remit les matériaux qu’il avait rassemblés pour cet ouvrage an P. Volpi[1], savant jésuite, qui en publia la continuation de 1726 à 1745, neuf tomes, dont le dernier est divisé en deux parties. Ces douze volumes ne contiennent que l’histoire civile et profane du Latium ; et malgré le titre on n’y trouve aucun renseignement sur la religion et le culte des anciens habitants de cette contrée. Les deux volumes de Corradini ont été reproduits en 1748 sous ce titre : De primis antiqui Latii populis, urbibus, regibus, etc. C’est donc à tort que quelques bibliographes les indiquent comme un ouvrage séparé. 4° De primariis precibus imperialibus, Fribourg (Rome), 1706, in-4°. L’auteur prit à la tête de ce traité le nom de Corradus Oligenius. 5° Relatio jurium sanctæ Sedis ad civitatem Commachensem, ibid., 1711, in-4°. Pour plus de détails sur ce savant prélat, on peut consulter son éloge par Domenico Giorgi, et la notice que Mario Guarnacci lui a consacrée dans les Vitæ pontificum, t. 2, p. 198-282.
Notes
↑Le P. Giuseppe Rocco Volpi, remplit longtemps avec distinction la place de préfet des études au collège grec de Saint-Athanase à Rome. Il mourut le 20 septembre 1747 d’une fièvre maligne, qu’il avait contractée en soignant son ami, le savant Capponi. Outre la continuation du Vetus Latium profanum, on lui doit plusieurs dissertations archéologiques et quelques ouvrages biographiques.