Le petit traité de Versailles est la désignation courante d'un traité de paix, également appelé traité des minorités polonaises, signé à Versailles le , en même temps que le traité de Versailles (d'où son nom de « petit ») et dont le nom complet est « Traité concernant la reconnaissance de l'indépendance de la Pologne et de la protection des minorités », conclu entre les principales puissances alliées et associées (les États-Unis d'Amérique, le Royaume-Uni, la France, l'Italie et le Japon) et la Pologne, et visant notamment à protéger les minorités en Pologne dont le nouveau territoire comportait de nombreuses minorités (allemandes, lituaniennes, biélorusses, ukrainiennes, juives).
Il découle de la mise en œuvre des dispositions de l'article 93 du traité de Versailles qui précisait que : « La Pologne accepte, en en agréant l'insertion dans un traité avec les principales puissances alliées et associées, les dispositions que ces puissances jugeront nécessaires pour protéger en Pologne les intérêts des habitants qui diffèrent de la majorité de la population par la race, la langue ou la religion. »[1].
La guerre pour le camp allié se poursuit aux abords de la Russie, avec des gouvernements de type soviétique en Ukraine, en Biélorussie, dans le Caucase. C'est dans le contexte du traité de paix avec l'Allemagne, que les Puissances alliées et associées concluent alors avec la Pologne un traité spécial, le « petit traité », qui servira par la suite de modèle pour les traités dits des minorités, conclus avec les autres pays alliés, auxquels sont désormais rattachés des territoires appartenant auparavant aux Empires centraux et permettant de donner une autre nationalité aux Russes, Austro-Hongrois et Allemands ayant changé de pays.
Hautes parties contractantes
Les Hautes Parties contractantes sont représentées comme suit :
le Japon, par Saïonzi, ancien président du Conseil des Ministres ; Makino, ancien ministre des Affaires étrangères, membre du Conseil diplomatique ; Chinda, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l'empereur du Japon à Londres ; M. K. Matsui, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l'empereur du Japon à Paris ; M. H. Ijuin, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l'empereur du Japon à Rome ;
Janusz Pajewski, Historia powszechna, Wydawnictwo Naukowe PWN, 2002, (ISBN83-01-13822-X)
Carole Fink, "The minorities question at the Paris Peace Conference" in The Treaty of Versailles: A Reassessment After 75 Years, Manfred Franz Boemeke, Gerald D. Feldman, Elisabeth Gläser (eds.), Cambridge University Press, 1998, (ISBN0-521-62132-1), Google Print - p.249 onward
Aimee Genel, "Were the Minority Treaties a Failure?" - review of Carole Fink. Defending the Rights of Others: The Great Powers, the Jews, and International Minority Protection.