« Nada possuir, nada carregar, nada pedir, nada calar e, sobretudo, nada matar » « Ne rien avoir, ne rien prendre en charge, ne rien demander, ne rien taire et surtout ne rien tuer »
Poète et théologien de la libération, il devient un fervent défenseur des Indiens et des paysans sans terre, et un opposant implacable à la dictature militaire (1964-1985) et aux grands propriétaires terriens[2].
Bien qu’évêque (ce qui lui confère le titre de « monseigneur »), il demande à être simplement appelé Pedro. Il renonce à porter les accessoires de son statut : la mitre, la crosse et l’anneau d’or. Il leur préféra un anneau noir de palmier Tucum – un symbole utilisé par les religieux de la théologie de la libération –, un chapeau de paille, et de simples habits[2].
Il est victime d'une tentative d'assassinat en 1976, alors qu'il accompagnait le prêtre jésuite Joao Bosco Burnier au poste de police pour réclamer la libération de prisonnières. Les policiers tuent par balles João Bosco Burnier, et tentent également de tuer Pedro Casaldáliga. Profondément marqué par la mort de son ami, il organise depuis lors chaque année une « procession des martyrs » pour lui rendre hommage et bâtit un sanctuaire proche de l’endroit du crime[2].
Nada possuir, nada carregar, nada pedir, nada calar e, sobretudo, nada matar (« Ne rien avoir, ne rien prendre en charge, ne rien demander, ne rien taire et surtout ne rien tuer »)
Pedro Casaldáliga, Fleuve libre, ô mon peuple [1975] (poèmes choisis et traduits de l'espagnol et du portugais par Charles Antoine, Paris, Éditions du Cerf, coll. « Terre de feu », 1976, 158 pages