Paul Jules Audéoud

Paul Jules Audéoud
Médaillon de Jules Audéoud par Aimé Millet sur sa tombe
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Division 20 du cimetière de Montmartre (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Famille Audéoud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Paul Jules Audéoud est un ingénieur des mines, banquier et collectionneur français, né à Paris le et mort dans la même ville le .

Biographie

Jules Audéoud est le fils de Jacques Théodore Audéoud (1819-1899) et de Jules Élisa Fournier (1819-1903). Son père était un des fondateurs de la banque genevoise Mussard-Audéoud. Alliée aux frères Pereire, Émile et Isaac, la banque familiale a participé à la création de la Compañía de los Caminos de Hierro del Norte de España le . Jules Audéoud, jeune ingénieur des mines, est eu l'occasion d'aller en Espagne où il s'est intéressé à la musique espagnole. En 1868, à la suite des revers de fortune des Pereire, la banque Mussard-Audéoud cesse son activité. L'ouverture de la ligne de chemin de fer reliant Paris à Madrid par Irun, en 1864, lui a permis de faire de nombreux séjours en Espagne. Il a réuni dans son hôtel particulier de la rue Ampère une collection d'œuvres d'art.

Retable de Saint Martin
Musée de Cluny

Il a décidé de la léguer sa collection aux Musées nationaux. Alfred Darcel a été chargé de faire la répartition des œuvres entre le Musée de Cluny pour les sculptures, peintures et meubles espagnols, au Musée des Arts décoratifs (tableau mécanique[1] et Théière forme « œuf à serpent »[2]), au Conservatoire national des arts et métiers pour sa collection d’horloges et au Conservatoire de musique pour ses nombreux instruments de musique anciens et, en particulier, les guitares espagnoles. Alfre Darcel a fait déposer au musée des Beaux-Arts de Rouen des copies d’œuvres de Velázquez par le peintre sévillan Díaz Carreño (1836-1903) acquises par Jules Audéoud. En 1885, l'inventaire dressé par le musée de Cluny recense 45 œuvres dont le retable de saint Martin[3] considéré maintenant comme une œuvre de jeunesse du peintre valencien Vicente Macip (v. 1475‑1550) et 23. Une partie des œuvres ont été déposées au château d'Azay-le-Rideau en 1934 puis ont regagné le musée de Cluny avant d'être placés au musée de Castres en 1952 puis au Musée national de la Renaissance à Écouen à son ouverture en 1971, hormis le retable. Mais en 2001, une bonne partie de la collection a été déposée au musée de Castres.

Un prix Jules Audéoud a été créé en 1886 par l’Académie des Sciences morales et politiques « pour encourager les études, les travaux et les services relatifs à l’amélioration du sort des classes ouvrières et au soulagement des pauvres ». Il est décerné tous les quatre ans[4].

Famille

  • Michel Audéoud (Genève, 1743-Genève, fusillé en 1794), bourgeois de Genève et banquier, marié en 1769 à Élisabeth Vignier (1752-1823)
    • Louis Audéoud (1771-1843), il est banni à vie de Genève avec ses frères en 1794 et vient s'installer comme banquier à Paris
    • Frédéric Barthélemy Audéoud (Genève, 1772-Paris, 1823) marié en secondes noces à Paris en 1818 avec Jacqueline Charlotte Des Arts (1792-), marié en 1797 à Antoinette Madeleine de Lévis-Lugny (1765- )
      • Jacques Théodore Audéoud (1819-1899), marié à Jules Élisa Fournier (1819-1903)
        • Paul Jules Audéoud, marié en 1862 à Anaïs Clémentine Delacour (1843-1866)
          • Gaston Maurice Jules Audéoud (1863-1907), il a fait do à l'État français de ses collections, les tableaux, dessins et objets d'art au Musée du Louvre et au Musée de la Manufacture de Sévres, et les livres et manuscrits, à la Bibliothèque Nationale[5].
          • Frédéric Gaston Audéoud (1865-1869)
    • Anne Audéoud (1776-1840), marié en 1793 à Genève à Louis Gabriel Cramer (1770-1842), député au Conseil Représentatif de Genève, banni de Genève en 1794 et rejoint ses beaux(frères à Paris, puis s'établit à Lyon en 1800 où il reste dix ans. Il participe activement à la communauté protestante. Banquier. Il revient ensuite à Genève.
    • Théodore Audéoud (1779-1854), marié en 1805 à Strasbourg à Marie Antoinette Jeanne Fortunée Rumpler (1787-1869)

Ouvrage

Notes et références

  1. Gélis 1924, p. 254-272
  2. Audrey Gay-Mazuel, « Choisir le« beau dans l'utile»: la collection de céramiques du 19' siècle du musée des Arts décoratifs de Paris », Sèvres. Revue de la Société des Amis du musée national de Céramique, no 25,‎ , p. 119 (lire en ligne)
  3. AGORHA : Retable de saint Martin, Macip Juan Vicente (Vers 1475 - 1550)
  4. Académie des sciences morales et politiques : prix Jules Audéoud
  5. W. Viennot (préf. A. Vidier), Bibliothèque nationale (Département des imprimés). Catalogue de la collection Audéoud (éditions d'amateur et reliures modernes), Paris, Librairie ancienne H. Champion, (lire en ligne)

Annexes

Bibliographie

  • « Le musée de Cluny », La Chronique des arts et de la curiosité,‎ , p. 156 (lire en ligne)
  • Gustave Chouquet, « Les collections de Jules Audéoud », Le Ménestrel,‎ , p. 238 (lire en ligne)
  • Véronique Gérard Powell, « La sculpture polychrome espagnole dans la France du XIXe et début du XXe siècle », dans Les échanges artistiques entre la France et l’Espagne, XVe-fin XIXe siècles, Perpignan, Presses universitaires de Perpignan, (ISBN 978-2-35412-151-8, lire en ligne), p. 223-233
  • Édouard Gélis, « À propos d'un tableau mécanique au Musée des arts décoratifs », Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français,‎ , p. 254-272 (lire en ligne)
  • Jean-Joseph Marquet de Vasselot, « Collection Audéoud », dans Musée de Cluny Guide officiel [ date=1935 (lire en ligne), p. 120

Liens externes

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