Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Le Parti libéral-démocrate de Russie (en russe : Либерально-демократическая партия России, Liberalno-demokratitcheskaïa partiïa Rossii, LDPR) est un parti politiquerussesocialement conservateur[14] et nationaliste[11]. Il a été dirigé par Vladimir Jirinovski de sa fondation, en 1989, comme le Parti libéral démocratique de l'Union soviétique (avant de prendre son nom actuel en 1992, après la dislocation de l'URSS) jusqu'à son décès en .
En matière de politique étrangère, le parti met fortement l'accent sur les « civilisations ». Il a soutenu la restauration de la Russie avec ses « frontières naturelles » (qui, selon le parti, incluent la Transcaucasie, l'Asie centrale, la Biélorussie et l'Ukraine)[35].
Le LDPR s'identifie également comme impérialiste russe à la fois dans son soutien à un Empire russe rétabli et dans son soutien à l'impérialisme[39],[40]. Jirinovski a déclaré que son objectif est qu'un monarque intitulé « souverain suprême » dirige la Russie et a promis de tirer sur ses opposants politiques s'il était élu président[41],[42],[43].
Le professeur Henry E. Hale énumère la politique principale du parti comme étant le nationalisme et une focalisation sur la loi et l'ordre(en).
Bien qu'il utilise souvent une rhétorique d'opposition radicale, le LDPR vote fréquemment les propositions du gouvernement.
Le LDPR reçoit un financement du Kremlin[18]. En effet, en Russie, les partis politiques qui ont franchi la barrière de 3% des votes et sont entrés au parlement (Douma) sont officiellement financés par le gouvernement, conformément à la loi fédérale. Ainsi, en 2018, LDPR a reçu 99,7% de son financement du gouvernement, le KPRF 90% et Russie juste 81%[44],[45].
Structure et composition
L'organisation du parti est quasiment centrée sur son chef Vladimir Jirinovski[18].
Le parti a passé des alliances avec plusieurs partis issus des anciennes républiques soviétiques, dont l'Arménie, la Biélorussie, l'Estonie et l'Ukraine.
En 2003, le parti revendiquait 600 000 membres et avait émis 475 000 cartes de parti[1]. Selon un sondage réalisé en 2008 par Colton, Hale et McFaul, 4% de la population russe sont des fidèles du parti[18].
↑(en) Timothy J. Colton et Jerry F. Hough, Growing Pains : Russian Democracy and the Election of 1993, Brookings Institution Press, , 766 p. (ISBN978-0-8157-1500-9, lire en ligne)
↑ a et b(en) Sarah Oates, Revolution Stalled : The Political Limits of the Internet in the Post-Soviet Sphere, OUP USA, , 225 p. (ISBN978-0-19-973595-2, lire en ligne)
↑ a et bIBP USA Russia Parliament Encyclopedic Directory Strategic Information and Contacts p. 259.
↑Timothy Colton, Yeltsin: A Life (2011), p. 282; Donald J. Raleigh, Soviet Baby Boomers: An Oral History of Russia's Cold War Generation, p. 327; The troubled birth of Russian democracy: parties, personalities, and programs. p. 244.
↑ abc et dHenry E. Hale, Developments in Russian Politics 7, New York, Palgrave Macmillan, (ISBN978-0-230-22449-0), « Russia's political parties and their substitutes »
↑Andreas Umland, « Zhirinovsky's Last Thrust to the South and the Definition of Fascism », Russian Politics & Law, vol. 46, no 4, , p. 38-39
↑Andreas Umland et Steffen Kailitz, « Why fascists took over the Reichstag but have not captured the Kremlin: a comparison of Weimar Germany and post-Soviet Russia », Nationalities Papers, vol. 45, no 2, , p. 210
↑K. G. Kholodkovskii, « Social and Sociopsychological Prerequisites of Fascism », Russian Politics & Law, vol. 34, no 3, , p. 51
↑Peter H. Merkl and Leonard Weinberg, Right-wing Extremism in the Twenty-first Century (2003). Psychology Press: p. x.
↑ a et bHans-Georg Betz, Radical right-wing populism in Western Europe (1994). Palgrave Macmillan: p. 23.
↑Stephen E. Hanson, Post-Imperial Democracies: Ideology and Party Formation in Third Republic France, Weimar Germany, and Post-Soviet Russia (2011). Cambridge University Press.
↑John B. Dunlop, The Rise of Russia and the Fall of the Soviet Empire (2011). Princeton University Press, p. 167.
↑Andrei Semenov, « Electoral Performance and Mobilization of Opposition Parties in Russia », Russian Politics, vol. 5, , p. 236