Omar Harfouch est un pianiste-compositeur[1] et homme d'affaires né le à Tripoli au Liban[2] et possédant la double nationalité franco-libanaise[3]. Il a étudié le piano en Union soviétique, pays dans lequel il a également suivi une formation en diplomatie[4]. Propriétaire d'un groupe de communication en Ukraine, il est connu en France notamment pour sa participation à l'émission de télé réalitéJe suis une célébrité, sortez-moi de là !, et pour ses nombreuses apparitions dans des soirées jet set[5], des évènements liés au monde de la mode, des vidéos et dans la presse people, ainsi que pour ses activités philanthropiques souvent relayées par la presse[6],[7],[8].
Carrière en Ukraine
Omar Harfouch est d'origine libanaise. À Kiev, il est propriétaire, avec son frère Walid, du groupe de média Supernova, qui détient entre autres la première radio FM créée en Ukraine, la radio Supernova, et est éditeur et directeur de publication du magazine en russe Paparazzi[9].
Le Monde questionne le récit qu'Omar Harfouch fait de son enrichissement, ajoutant que « cette version peine à convaincre les initiés, qui soupçonnent des sources d'enrichissement plus souterraines »[10]. Il a fait fortune en Ukraine à l'âge de 28 ans (vers 1997)[11][source insuffisante].
Il était « conseiller spécial » du président ukrainien Leonid Koutchma (1994 - 2005), selon un ancien préfet, avant de devenir un proche du président prorusse Viktor Ianoukovytch[10]. Il était également présenté comme un ami du Colonel Kadhafi et avait des « contacts de haut niveau » avec Bachar-el-Assad[10].
Il est également compositeur ; il est l'auteur des chansons Lune, Love, Ou es-tu ?, Love Gone[réf. nécessaire]. Il est aussi l'auteur de la fantaisie orientale[12], qu'il a jouée au Louvre Abou Dabi et au Grand Seray à Beyrouth[13].
Déclarant que « le milieu de la mode avait besoin d'une révolution », il fonde, avec son frère Walid, une société basée à Genève et chargée d'organiser en Ukraine des concours de beauté dont le jury est composé d'internautes pouvant voter directement sur Internet[14].
Carrière en France
Il se fait connaître du grand public en France en participant, en , à l'émission de télé réalitéJe suis une célébrité, sortez-moi de là ! au profit de Reporters sans frontières. Durant l'émission, il affirme avoir été victime de « propos à caractère raciste » de la part de Marielle Goitschel[15]. Sa participation à une émission organisée par Reporters sans frontières et Robert Ménard, qui le qualifie d'« ami », en 2004 suscite des critiques sur sa proximité avec le Colonel Kadhafi, dictateur peu favorable à la liberté de la presse[16]. Deux journalistes affirment ainsi avoir été directement confrontés à Omar Harfouch lors d'un reportage sur Khadafi en 2003[16].
Peu après, avec Endemol, il organise le concours Miss Europe, initialement présenté sur TF1 mais que la chaîne avait décidé de vendre[19].
En , après avoir participé à l'émission de radio de CauetCauet déchire diffusée sur Fun Radio, il porte plainte contre ce dernier pour diffamation et injures racistes pour des propos prononcés durant l'émission et repris par le magazine Entrevue en [20],[21]. Quelques mois plus tard, Cauet est reconnu coupable de diffamation publique envers un particulier et condamné à 500 euros d'amende et un euro de dommages et intérêts[22].
En 2010, Rue89 révèle qu'il est le propriétaire du site Indiscrets.com, sous le coup de quatre plaintes pour diffamation de personnalités de l'UMP dont Valérie Pécresse. Ces articles, au ton virulent, seraient liés selon le journal à un conflit politique entre des proches de Roger Karoutchi et Valérie Pécresse[23].
Selon Le Monde, Omar Harfouch s'achète des « portraits complaisants » dans la presse, afin d'être dépeint davantage comme un artiste que comme un homme d'affaires[10].
En 2023, il rachète le magazine Entrevue pour y employer d'anciens chroniqueurs de Cyril Hanouna. Cette revue est domiciliée dans un paradis fiscal, à Dubaï, à l'instar des autres activités d'Omar Harfouch[10]. En 2024, Challenges remarque que ce magazine multiplie les enquêtes sur Antoun Sehnaoui, rival politique d'Omar Harfouch[24].
Défense des droits des femmes
Dès le début des années 2000, Omar Harfouch dénonce les dérives d'une partie du monde du mannequinat. Il accuse notamment les dirigeants de l'époque de l'agence Elite d'avoir des comportements répréhensibles vis-à-vis de certaines très jeunes mannequins (harcèlement, agression, abus sexuels)[25],[26]. En 2002, il co-écrit avec Gabriel Libert, un livre l'Affaire Elite, dans lequel il revient plus précisément sur ses accusations, mais également sur les pressions et la campagne de diffamation lancée contre lui dans la presse en représailles de ses révélations. Cette campagne de déstabilisation se termine par plusieurs procès en diffamation. Omar Harfouch fait condamner pour diffamation le journal L'Express et son journaliste Renaud Revel[27], un journaliste de la Tribune de Genève[28], le magazine VSD[29], ainsi que Geneviève de Fontenay.
L'agence Elite perd quant à elle le procès qu'elle avait intenté contre le magazine Capital, qui avait relayé les accusations lancées par Omar Harfouch[30]. Depuis, Gérald Marie, ex-patron de l'agence Elite, est visé par une enquête pour « agressions sexuelles et trois viols, dont un sur mineur ». Dans une interview pour le magazine Marianne, Omar Harfouch déclare « tout le monde savait » et il lance un appel « à toutes les femmes qui ont été victimes d’agressions sexuelles chez Elite ». Il se dit prêt à « les accompagner dans leur plainte »[31]. Ces prises de position renforcent son aura dans ce milieu, à tel point qu'en 2007, Frédéric Beigbeder en fait un personnage consacré au monde du mannequinat dans son roman Au secours pardon[1].
En 2015, il publie le livre Models : le mannequin de A à Z, afin d'aider et d'accompagner les jeunes filles qui veulent se lancer dans cette carrière[32].
Le , Omar Harfouch organise une table ronde au Sénat pour donner la parole à quinze anciens mannequins de l'agence Elite, dont Carré Otis, victimes de viols et d'agressions sexuelles. Toutes accusent Gérald Marie, l’ex-grand responsable de l’agence Élite[33],[34].
Carrière au Liban
Le 30 août 2018, il organise une rencontre entre des sénateurs français mobilisés dans ce dossier et le président Michel Aoun[35].
En 2019, pour lutter contre la corruption au Liban, Omar Harfouch lance une pétition sur la plateforme Change.org demandant le gel des fonds publics libanais dans les banques européennes[36].
En 2022, il se présente aux élections législatives libanaises dans la circonscription de Tripoli à la tête d'une liste intitulée « Troisième République »[38]. Sa proximité avec le Premier ministre en place, Najib Mikati, qualifié d'« ami » et avec lequel Omar Harfouch a passé des vacances sur son yacht, suscite des critiques au cours de la campagne[39]. Pendant les élections, à l'occasion d'un meeting, une foule déçue de ne pas recevoir de l'argent, qui aurait été promis sur les réseaux sociaux, l'agresse violemment : « une centaine de personnes sont montées sur le pupitre, des pierres sont lancées »[38].
Activités publiques
Omar Harfouch est récompensé pour son travail « Sauvez une vie, vous sauvez l'humanité » lors de la 11e édition des CAEL AWARDS[40] à Dubaï[41]. Le concert est joué dans divers lieux importants, notamment à la Commission européenne à Bruxelles[42], mettant en avant les thèmes de l'harmonie et de la solidarité.
Vie privée
Le 27 mars 2014, il se marie avec Yulia Lobova[43].
Ouvrages
Models : Le mannequinat de A à Z, Cherche Midi, 2015[44]