Neagoe Basarab V est réputé être le fils du puissant boyard Pîrvu IerCraiovescu « Mare Vornic » (Grand Justicier i.e Garde des Sceaux) de 1482 à sa mort le et de son épouse Neaga de Hotarani dont il porte curieusement le nom plutôt que celui d'une membre masculin de sa famille. Cependant il revendique dans ses actes de chancellerie d'être le fils illégitime de Basarab IV Țepeluș cel Tânăr (le Jeune)[1].
Prétendant
Negaoe est lui-même nommé « Stratonic » en novembre1508 puis « Postlenic » (Chambellan) en décembre1508. Entre juillet 1509 et avril 1510 il est banni de Valachie par Mihnea le Mauvais et son fils Mircea IV qui voulaient le mettre à mort. Il est nommé « Comis » (Écuyer de la cour) en 1510 après la chute de ses ennemis. Après la mort de son frère putatif Danciul à Sibiu le il devient le prétendant de la famille et de décembre 1511 au il se rebelle contre le nouveau prince Vlad V cel Tânăr, et prend le pouvoir après sa mort.
Le règne de Neagoe Basarab V est une période de paix et de développement culturel. C'est en effet à cette époque que sont imprimés par le moine Macaire en langue slavonne pour la première fois dans les pays roumains des livres religieux. Le prince fait par ailleurs rédiger vers 1520 après la mort prématurée de deux de ses fils, un traité d'éducation politique morale et religieuse destiné à son dernier fils et héritier; les « Enseignements de Neagoe Basarab à son fils Théodose » (roumain : Învățăturile lui Neagoe Basarab către fiul său Teodosie).
Neagoe Basarab V conserve le trône jusqu'à son propre décès à la suite d'une maladie le [2]. Avant de mourir il confie la régence à son « frère » Preda Craiovescu mare Ban d'Olténie de 1517 à 1521[3].
Il avait épousé la princesse serbe Milica dite DespinaBranković née en 1474, fille du Despote Stefan Slepi Branković et d'Angeljina Arianiti[4]. Elle vécut ensuite sous le nom de nonne « Platonida » et mourut de la peste le . Elle lui donna :
Stana, nonne Sofronia en 1530, mariée vers 1524 avec le prince de Moldavie Ștefan cel Tinar mort en 1527.
Notes et références
↑Toutefois, cette revendication de paternité n'était peut-être simplement destinée qu'à étayer son usurpation face aux autres prétendants légitimes Drăculea et Dănești
↑il semble que Neagoe Basarab V souffrait de tuberculose comme ses trois enfants prédécés et sans doute aussi son successeur Teodosie
Andrei Pippidi : Quelques considérations à propos des Enseignements de Neagoe Basarab dans : Byzantins, Ottomans, Roumains, le sud-est européen entre l'héritage impérial et les influences occidentales. Éditeur : Honoré Champion Paris (2006) (ISBN2745312936) p. 95-119.
(ro) Constantin C.Giurescu & Dinu C.Giurescu Istoria Romanilor volume II (1352-1606). Editura Stiintifica si Enciclopedica. Bucarest (1976) p. 226-232.