Nabila Mounib (en arabe : نبيلة منيب), née le à Casablanca, est une professeure universitaire, chercheuse et femme politique marocaine[1]. Elle est secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), du au , devenant la première femme marocaine à diriger un parti politique[2].
Elle est professeur de physiologie et génétique moléculaire à la faculté des sciences Aïn Chock de l'université Hassan II de Casablanca[4] et secrétaire régionale du Syndicat national de l'Enseignement supérieur[5].
Carrière politique
En 1985, alors qu'elle préparait sa thèse de doctorat en France, elle milite au sein de la jeunesse des étudiants démocrates. Elle intègre ensuite l’Organisation pour les libertés d’information et d’expression (OLIE) et l'Organisation de l'action démocratique populaire (OADP), qui devient après fusion avec d'autres formations de gauche le Parti socialiste unifié[6],[7].
Interrogée par le magazine marocain Telquel en novembre 2012, elle affirme que son projet à court-terme est l'unification des forces de gauche en un fédéralisme progressiste démocratique[8]. En août 2013, lors de l'éclatement de l'affaire Daniel Galvan Viña, elle critique ouvertement la grâce royale et estime «que la décision de l'accorder au pédophile Daniel Galvan, est inacceptable et devrait être révoquée le plus tôt possible»[9].
Lors de la crise politique entre le Maroc et la Suède, à la suite d'un projet de loi suédois visant à reconnaître la République Sahraouie, Nabila Mounib a présidé une délégation marocaine à Stockholm, composée de partis de gauche (PSU, PPS, USFP..), entre le 4 et le , en vue de trouver une issue à la crise[10]. En , la télévision publique suédoise SVT annonce que le gouvernement suédois a renoncé à son projet de reconnaître le Sahara indépendant[11].
Le , elle lance la campagne électorale de la Fédération de la gauche démocratique à Marrakech avec comme slogan «Avec nous, un autre Maroc est possible»[12]. Le , à l'issue des élections, Nabila Mounib ne parvient pas à décrocher un siège sur la liste nationale mais la FGD obtient 2 sièges au parlement[13].
Durant la pandémie du Covid-19, elle tient des propos concernant le virus et le vaccin qui lui valent d'être qualifiée de complotiste sur les réseaux sociaux et par certains médias[17]. L'accès à la Chambre des représentants lui est refusé le 25 octobre 2021, faute de pass vaccinal, malgré la présentation d'un test PCR négatif, ce qui crée une polémique sur les réseaux sociaux[18].
↑« Maroc : Nabila Mounib, l’émissaire rouge de Sa Majesté au chevet des relations avec la Suède – Jeune Afrique », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
↑Lefigaro.fr avec AFP, « La Suède ne reconnaît pas le Sahara occidental », Le Figaro, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Après cinq ans de pouvoir, les islamistes remportent les élections législatives au Maroc », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑« Le PSU quitte la FGD... une menace pour l'alliance ? », snrtnews.com, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Nabila Mounib se retire de la FGD, une décision contestée par les cadres du PSU », Telquel.ma, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Elections : Nabila Mounib (PSU) décroche un siège à la Chambre des représentants », yabiladi.com, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Maroc : ces antivaccins qui continuent à défier le Covid-19 », lepoint.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Video / Colère – Interdite d’accès au parlement faute de pass-vaccinal, Mounib dénonce un « abus de pouvoir » », article19.ma, (lire en ligne, consulté le ).