Le musée des civilisations du Cameroun, aussi appelé musée des civilisations de Dschang, inauguré en 2010[1] et créé officiellement en 2011 à Dschang dans le département de la Menoua (région de l'Ouest), est un musée d'art camerounais. Il est situé au bord du lac municipal aménagé.
Histoire
Débuts et projets du musée
Le Musée des Civilisations de Dschang a été créé en 2010 et ouvert au public en 2011 dans le cadre du projet de la Route des Chefferies, une initiative majeure visant à préserver et à promouvoir le riche patrimoine culturel du Cameroun. Situé dans la ville historique de Dschang, ce musée témoigne d’un effort collaboratif entre les autorités locales et la ville de Nantes, en France, qui ont uni leurs ressources pour concrétiser cette vision.
Ce partenariat international a également bénéficié d’un soutien actif de la diaspora camerounaise en France, qui a joué un rôle clé dans le financement et la mise en valeur du projet. Le musée se distingue par son ambition de réunir et de transmettre les traditions, l’histoire, et les savoir-faire des différentes communautés du Cameroun, tout en favorisant les échanges culturels au-delà des frontières.
Acquisitions, mises en place et lancement du musée
Ses acquisitions comprennent plus de 500 objets représentant la richesse et la diversité des cultures camerounaises Ces objets, accompagnés de panneaux explicatifs et de supports audiovisuels, offrent aux visiteurs une immersion dans l’histoire et les traditions du Cameroun[2]. L’architecture du musée, conçue par Sylvain Djache Nzefa, s’inspire des symboles culturels de la région de l’Ouest, tels que l’araignée, le buffle et l’éléphant, et accueille les visiteurs dans plusieurs langues locales[2].
Sa mise en place implique la construction d’un bâtiment de 1200 m², doté de huit imposantes colonnes et de deux toits en forme de cône, illustrant l’architecture africaine contemporaine[1]. Il propose divers services, dont un espace de restauration une galerie marchande[3], et des activités culturelles régulières pour le public[2].
Son lancement marque un tournant dans la promotion du patrimoine culturel camerounais, en offrant un espace dédié à l’interprétation et au dialogue interculturel.
Culture
Bâtiment(s)
Architecture et organisations des salles
Sa superficie est de 1200 m²[4], construit près du Lac Municipal de Dschang, possède huit imposantes colonnes. Une vue aérienne montre deux toits en cônes[5],[6]. Il s'agit d'une architecture africaine contemporaine illustrant des masques, de l’écriture et des animaux notamment araignée, buffle, éléphant. Elle est conçue par Sylvain Djache Nzefa[2]. Il comprend cinq espaces thématiques[7],[8] :
Inventaire de la collection : Oui (Mises à jour ? : Non)
Parking pour visiteurs : Oui
Hall de réception : Oui
Présence de guides et / ou conservateurs au musée : Oui
Galerie marchande pour achat d'ouvrages et souvenirs touristiques : Oui (Possibilités d'achats d'œuvres ? : Oui; Possibilité d’acheter un livre (en anglais)[3].
Espace restauration/toilettes pour visiteurs : Oui
Possibilité de prise de vue (photo des collections) : Oui
Présence d'un cercle ou club des amis du musée : Oui
Musée membre d'un réseau de musées (échanges/prêts des collections) : Oui
Atelier de maintenance / restauration des collections : Oui
Administration
Promoteur, Tutelle & Direction/Gestion du musée
Le 31 mars 2010, le conseil d'administration se forme; il se constitue d'un président Jean Nkuete, vice premier ministre en charge de l'agriculture et du développement rural[9]. Le 24 septembre 2011, il se tient une réunion au cours de laquelle assiste le recteur de l'Université de Dschang, Mafo Nguoghia Jeanette, le promoteur de ce programme Sylvain Djache Nzefa et le directeur du musée Flaubert Ambroise Taboue Nouaye[9], également conservateur[10].
Financements
Le musée porte un cofinancement de la coopération internationale avec la ville de Nantes[11].
Tourisme et fréquentation
Le musée des civilisations de Dschang est l'un des musées les plus visités du Cameroun[12]. Il montre le patrimoine culturel du Cameroun en général, il est l'interface entre les touristes et les structures qu'ils reçoivent de la région de l'ouest. En plus de cela on a les activités nautiques comme les activités sportives et les activités pour tous[13]. Celui-ci organise aussi diverses activités afin de renforcer la communication interculturel[4].
Grâce au tour effectué du 3 au 11 Décembre 2011, les visiteurs prennent connaissance des sites touristiques et culturels du Cameroun[13].
Les distances pour se rendre au musée sont de[8] :
249Km venant de Douala,
337 Km venant de Yaoundé,
48 km venant de Bafoussam,
128 Km venant de Bamenda.
Collections
Le Musée des Civilisations propose une exploration des racines du peuple camerounais ainsi que de la richesse des quatre aires culturelles du pays. Cela se fait à travers leur histoire, leurs œuvres artistiques, leur architecture, et leur structure socio-politique[14].
Ses collections se répartissent en six sections principales enrichies chacune par des objets ethnographiques, des artefacts historiques, des photographies et des supports audiovisuels, offrant aux visiteurs une immersion complète dans la richesse culturelle du Cameroun.
Tout d’abord, la première section, intitulée les fondations du Cameroun, présente les origines et l’évolution des différentes civilisations camerounaises. Elle met en lumière les premiers peuplements, les migrations et les influences culturelles qui sont le fondement du pays;
Ensuite, la deuxième section, le Sud Cameroun : Les Peuples de la Forêt, met en avant les cultures des communautés vivant dans les régions forestières du sud du pays. Elle expose des objets ethnographiques, des outils de chasse et de cueillette, ainsi que des artefacts rituels utilisés par ces peuples;
Par ailleurs, la troisième section, le Littoral : Les Peuples de la Mer, est dédiée aux peuples côtiers et à leur relation avec l’océan Atlantique. On y trouve des pirogues, des filets de pêche, et des objets liés aux pratiques maritimes et aux échanges commerciaux;
De plus, la quatrième section, le Nord Cameroun : les Peuples Soudano-Sahéliens, explore les cultures des régions semi-arides du nord du Cameroun. Elle présente des objets agricoles, des textiles, et des artefacts liés aux traditions nomades et pastorales;
En outre, la cinquième section, l’Ouest Cameroun : Les Peuples des Grassfields, se concentre sur les traditions et les modes de vie des communautés des hauts plateaux de l’ouest. On y trouve des masques, des sculptures, et des objets cérémoniels utilisés dans les chefferies traditionnelles;
Enfin, une section spéciale se consacre à la route des chefferies, qui met en avant les chefferies traditionnelles et leur rôle dans la préservation du patrimoine culturel[15].
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Équipements et services présents
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Boutiques
Autres activités connexes liées au musée
Activités du Musée
Le musée des civilisations à Dschang présente plusieurs activités. Nous avons le guidage, la conservation, les conférences et des activités ludiques avec les jeunes et les écoles[5].
Organisations de conférences et/ou tenues de séminaires : Oui
Cadre de recherches (scientifiques...) : Oui
Partenariats avec d'autres institutions :
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culture
La culture de Dschang, est un creuset fascinant de traditions, d’histoire et d’innovations. Cette ville, à la fois moderne et enracinée dans ses coutumes ancestrales, est un centre dynamique de la culture bamiléké et de l’art camerounais en général. Dschang, qui a longtemps été un carrefour administratif et commercial, conserve une identité remarquable, marquée par ses influences traditionnelles, son rôle académique, et son environnement naturel[16].
Dschang est une ville où se rencontrent l’histoire, la tradition et la modernité. Elle incarne parfaitement la culture de l’Ouest Cameroun, avec ses rituels ancestraux, son artisanat unique et sa capacité à intégrer les influences contemporaines tout en respectant ses racines profondes. Que ce soit à travers ses musées, ses festivals, ses marchés ou ses paysages, Dschang offre une insertion complète dans la richesse culturelle de cette région.
Histoire et Patrimoine patrimoine
Dschang, anciennement capitale administrative de la région sous l’ère coloniale, conserve une forte empreinte historique dans son architecture et ses institutions. Le Musée des Civilisations de Dschang est un lieu central où l’on peut découvrir l’histoire locale à travers des artefacts royaux, des objets artisanaux et des témoignages culturels des peuples Bamiléké et des autres communautés de la région. Le musée retrace l’histoire des migrations, des chefferies, et des transformations sociales, tout en mettant en lumière la richesse des pratiques culturelles et spirituelles[17].
Les chefferies de la région, qui ont joué un rôle essentiel dans l’organisation sociale et politique de la communauté, sont également une part intégrante de l’héritage culturel de Dschang. Ces chefferies, dirigées par des chefs appelés Fo ou Fon, ont préservé des traditions qui se manifestent dans les cérémonies, les danses, et les objets sacrés exposés dans les musées et à travers les festivités.
Culture traditionnelle et rituelle
hang, à l’instar d’autres villes de l’Ouest, est profondément ancrée dans la culture bamiléké, où les rituels, les cérémonies et les festivités jouent un rôle central dans la vie quotidienne. Les grandes funérailles, les fêtes de récolte, et les rites initiatiques sont des moments importants qui unissent la communauté et honorent les ancêtres. Ces événements sont souvent marqués par des danses rituelles, des chants, et l’utilisation de masques sculptés et d’artefacts symboliques[18].
Les masques et sculptures en bois sont des éléments essentiels de la culture de Dschang. Ils sont souvent utilisés lors de cérémonies rituelles pour incarner des esprits ancestraux ou raconter des histoires mythologiques. Ces objets, souvent réalisés par des artisans locaux, sont également exposés dans les musées de la ville, où ils témoignent de l’habileté et de la créativité des artisans bamiléké.
Artisanat et art
L’artisanat de Dschang, comme dans toute la région de l’Ouest Cameroun, est un pilier fondamental de l’identité culturelle locale. L’artisanat bamiléké se distingue par la diversité et la qualité de ses créations, qui reflètent l’histoire, les croyances et les traditions du peuple. Les artisans de Dschang sont célèbres pour leur savoir-faire en sculpture du bois, notamment la fabrication de masques et de statues rituelles utilisées lors des cérémonies traditionnelles. Ces objets, souvent symboliques et puissants, sont des témoins de l’héritage spirituel et culturel de la région[19].
La poterie, la vannerie, et le travail du métal, notamment la fabrication de bijoux, font aussi partie des formes artistiques locales. Les tissus traditionnels, tels que ceux teintés à l’indigo( le Ndoko), sont également très prisés et portés lors des festivités et des cérémonies. Ces créations artistiques sont non seulement esthétiques, mais elles jouent aussi un rôle fonctionnel et symbolique important, tant dans les rites quotidiens que dans les événements culturels majeurs de la ville.
