Fondé en 1949, le musée comportait initialement des œuvres issues de la collection privée du docteur Jean Faure (1862-1942), un amateur d’art, qui légua 220 œuvres impressionnistes et du XIXe siècle à la ville d’Aix[2]. Le musée possède la deuxième collection en France d'œuvres d'Auguste Rodin et la deuxième collection de peintures impressionnistes de France[3].
Infrastructures
Bâtiment
Le musée Faure est installé dans une villa de type italien, la villa des Chimères, construite en 1902. Jusqu'en 1947, la villa est la propriété d'Henri de Ricqlès. À la suite de quoi, la Ville d'Aix-les-Bains en fait l'acquisition, aidée en cela, par un legs obtenu en 1942 du Dr Faure. À la suite d'aménagements pour accueillir le public, le musée Faure ouvre en 1949[4]. Ce bâtiment de style génois du XIXe siècle possède une entrée entourée de deux colonnes. Son frontispice est orné d'une frise peinte représentant des chimères stylisées[1].
Un vestiaire et des aménagements[5] aux normes handicapés sont mis à la disposition du public. La circulation au sein du musée est adaptée aux fauteuils roulants dans la totalité des salles[1].
Jardin
Le musée propose un jardin en libre accès où figurent plusieurs œuvres parmi lesquelles une statue d'Alfred Boucher et une statue de Mars Vallett, Enfants sous la neige. Des bancs sont également disposés en bordure du sentier qui sillonne cet espace extérieur de taille modeste.
Collections
Le musée Faure abrite les collections que constitua le docteur Faure, dès 1885, composées de peintures et de sculptures impressionnistes et proches de l'impressionnisme, au fur et à mesure de ses fréquentations parisiennes régulières et particulièrement avec le marchand d'art parisien André Schoeller[6].
Sculpture
Le musée Faure possède la deuxième collection en France d'œuvres d'Auguste Rodin[7] (33 sculptures et études).
Une importante collection de peintures impressionnistes, post-impressionnistes et symbolistes fut rassemblée pour l'essentiel par le docteur Faure, et fut enrichie par la suite avec de nouvelles acquisitions.
Aix les Bains depuis le Boulevard des Anglais et Portrait d'Auguste Rodin, Claude-Max Lochu.
Autres collections
Un ensemble de souvenirs des séjours aixois du poète Lamartine, notamment la reconstitution « suggestive[9] » de sa chambre à la pension Perrier qu'il habita en 1816 au moment de sa rencontre avec Julie Charles.
Une collection de faïences et de céramiques, issues du premier musée aixois, fondé en 1872 par le peintre et graveur Ludovic-Napoléon Lepic, ami d'Edgar Degas.
Le , le conservateur du musée, André Liatard, est alerté par la maison de vente Sotheby's à New York de la mise en vente d'un tableau de Pissarro intitulé Le Marché aux poissons (monotype de 20 × 15 cm). Il figurait dans la base de données internationale des objets d'art perdus, le Art Loss Register. Après vérification sur place, André Liatard confirme qu'il s'agit bien du tableau volé au musée aixois. La vente est bloquée, et une enquête ouverte[12]. Celle-ci remonte jusqu'à un dénommé Émile Guelton qui a vendu la peinture à une galerie d'art de San Antonio pour une somme de 6 000 à 7 000 dollars. Ce vendeur avait déjà été impliqué dans des affaires de vols d'œuvres d'art.
La ville d'Aix-les-Bains parvient à récupérer le bien volé au terme d'une longue procédure judiciaire[13] qui permet l'indemnisation de la dernière propriétaire du tableau, qui était de bonne foi. Il est remis par les douanes américaines à l'ambassadeur de France à Washington le .
Le tableau de Renoir (Buste de femme ou Jeanne à la capeline), repéré au Japon, n'était toujours pas restitué en 2012[14].