Elle nait dans la banlieue de Londres, elle est le troisième enfant d'une famille modeste. Sa mère a des idées progressistes qui l'influencent[1]. Elle se passionne pour l'écriture, le théâtre et le cinéma, et essaie vainement de devenir actrice professionnelle ou danseuse de ballet. Son mariage avec Sydney Box en 1935, lui-même scénariste, conduit Muriel vers l'écriture et la réalisation : pendant la guerre, elle assiste son mari dans la direction de Verity Films, et réalise son premier film The English Inn (1941), court métrage de propagande. Elle écrit avec son mari le scénario du Septième Voile, le plus gros film britannique de 1945, et ils obtiennent l'Oscar du meilleur scénario original.
En 1950, Sydney fonde sa propre compagnie, London Independent Producers, ce qui donne à Muriel plus de possibilité de diriger. Elle réalise d'abord des adaptations de pièces de théâtre : La maison des Lords n'est pas à vendre (1952), Un fils pour Dorothy (1954), Simon et Laura (1955)… Son travail se caractérise ensuite par son approche de sujets d'actualité : la situation politique en Irlande, l’avortement, la sexualité chez les adolescents[2]…
Elle abandonne le cinéma après l'insuccès de Rattle of a Simple Man[3]. Muriel et Sydney divorcent en 1969. Elle continue à écrire des romans et fonde la première maison d'édition féministe de Grande-Bretagne et devient une militante pour les droits des femmes, travaillant avec son amie, Edith Summerskill, femme politique, pour réformer les lois britanniques sur le divorce. En 1970, elle épouse Gerald Gardiner, Lord Chancelier.
Le Festival International de Films de Femmes de Créteil lui a consacré une rétrospective de quatre films en sa présence, en en collaboration avec Ginette Vincendeau[4].
↑ a et b« Une cinéaste dans l’Angleterre des 50's Muriel Box », Dans le cadre de la série « Histoire permanente des femmes cinéastes » le festival Lumière lui rend hommage, en compagnie du British Film Institute et du Festival de Donostia San Sebastian., sur festival-lumiere.org,
↑« Films de femmes », Article de Caroline Merz qui lui est consacré dans le catalogue du 12e Festival., sur filmsdefemmes.com
Bibliographie
(en) Muriel Box, Odd Woman Out : An Autobiography, Leslie Frewin, 1974. 272 p.
(en) Caroline Merz, « The Tension of Genre : Wendy Toye and Muriel Box », in Wheeler Winston Dixon (sous la direction de), Re-Viewing British Cinema, 1900-1992 : Essays and Interviews, Albany, State University of New York Press, 1994, p. 121-131.