Ce mouvement figure au sein d'une coalition de partis appelée l'Union nationale depuis 1999. L' Union nationale est une liste électorale commune de groupes situés très à droite sur l'échiquier politique israélien. Mais Moledet conserve son autonomie et sa personnalité au sein de cette alliance électorale.
Le parti reste mineur dans le paysage politique israélien et n'a jamais dépassé le nombre de trois députés à la Knesset. Pourtant, il a fait partie de la coalition d'Ariel Sharon et Elon a pris part au gouvernement jusqu'à sa démission en 2004, pour marquer sa désapprobation du plan de désengagement de la bande de Gaza.
Avant les élections de 2006, l'Union nationale dont fait partie Moledet forme une alliance avec le Parti national religieux, qui remporte neuf sièges ; Moledet détient à nouveau deux sièges.
En novembre 2008, le parti annonce une fusion avec d'autres membres de l'Union nationale, du Parti national religieux et du parti Tkuma (Résurrection) pour former un nouveau parti d'extrême droite, qui prend par la suite le nom de Foyer juif[5] . Aux élections de 2009, le Foyer juif réserve les premières places de la liste des candidats à d'autres qu'aux anciens membres du Moledet.
Moledet rejette alors la fusion et rejoint l'Union nationale relancée.
Le parti est influencé par les idées sionistes religieuses, dans leur version radicale, mais ce n'est cependant pas un élément central dans son idéologie. Il peut donc aussi attirer des nationalistes laïques. Il a centré l'essentiel de sa plate-forme idéologique sur l'idée de l'expulsion des Palestiniens hors d'Eretz Israël (selon les sionistes, Israël dans ses frontières bibliques). En principe, cette expulsion présenté comme « transfert » est censée être volontaire, mais le refus évident des Palestiniens pour un départ explique qu'officieusement le « transfert » soit envisagé comme contraint, c'est-à-dire comme une expulsion.
Malgré la faiblesse relative de ses scores électoraux, Moledet a contribué a largement popularisé la notion de « transfert » ou expulsion des populations arabes palestiniennes. Cette idée recueille régulièrement de bons scores dans les sondages israéliens (jusqu'à 50 %), bien qu'elle soit rejetée par presque toute la classe politique du pays.