Il rejoint en 1901 l'université Zitouna où il termine ses études de théologie en 1907. En 1910, il devient un enseignant (mudarris) de deuxième classe puis, une année plus tard, un enseignant de première classe[2]. Il enseigne de 1911 à 1945 à la Zitouna, dont il est recteur de 1940 à 1943, et au Collège Sadiki de 1914 à 1940[1].
Djaït devient mufti en 1919, puis Cheikh El Islam malékite de 1945 à 1956[3]. En parallèle, il est nommé ministre de la Justice en 1947, avant de démissionner du gouvernement en 1950. Il est alors le principal auteur du projet de la Majallah qui préfigure le Code du statut personnel[4],[5].
Après l'indépendance, il est nommé le au poste de mufti de Tunisie[6] qu'il occupe jusqu'à sa retraite en 1960[7]. Il est destitué à la suite d'un désaccord avec le président Habib Bourguiba sur la question du jeûne durant le mois de ramadan[8],[9].
Il épouse Wassila Baccouche[3], fille de notables tunisois, en 1918. Ils ont cinq enfants soit trois garçons (Kameleddine, Youssef et Mohamed) et deux filles (Sabiha et Frida)[3]. Sa fille Sabiha épouse le cheikh Mohamed Fadhel Ben Achour ; son fils Kameleddine devient mufti de la République de 1998 à 2008.
Publications
(ar) مجالس العرفان و مواهب الرّحمان (Commentaires du Hadîth)
(ar) الطّريقة المرضيّة في الاجراءات الشّرعيّة على مذاهب المالكيّة (La jurisprudence malikite)
(ar) التّشريع الإسلامي و المرأة (La législation islamique et la femme)
(ar) الاسلام دين و دولة و قوميّة (L'Islam : religion, État et nation)
↑Sana Ben Achour, « Le Code tunisien du statut personnel, 50 ans après : les dimensions de l’ambivalence », L'Année du Maghreb, vol. 2, 2005-2006, p. 55-70 (lire en ligne).
↑Clement Henry Moore, Tunisia since Independence : The Dynamics of One-Party Government, Berkeley, University of California Press, , 230 p., p. 52.
↑Hamadi Redissi, « 2. Bourguiba, le wahhabisme et le Prophète », dans Le Pacte de Nadjd : ou comment l'islam sectaire est devenu l'islam, Paris, Le Seuil, coll. « La Couleur des idées », (ISBN978-2020960816, lire en ligne), p. 217-232.
↑Stéphane Papi, « Les fattara du ramadhân au Maghreb ou l’hétéropraxie religieuse au prisme des normes sociales et juridiques », L'Année du Maghreb, vol. 14, , p. 99-114 (lire en ligne).
(ar) Mohamed Bouzghiba, الشيخ الجليل محمد العزيز جعيط : الفتاوى و الإجتهادات [« Cheikh Mohamed Abdelaziz Djaït : l'homme et sa pensée »], Tunis, Méditerranée Éditions Senda Baccar, .
(en) Arnold H. Green, The Tunisian ulama, 1873-1915 : social structure and response to ideological currents, Leyde, Brill Archive, , 324 p. (ISBN978-9004056879, lire en ligne).