National Security Commission of the Chinese Communist Party (en)
Filiales
Institut chinois des relations internationales contemporaines, University of International Relations (en), Jiangnan Social University (en), Shanghai State Security Bureau (en), Tianjin State Security Bureau (en), Hunan State Security Department (d), Jiangxi State Security Department (d), Jiangsu State Security Department (en), Hangzhou Campus, University of International Relations (d), Beijing State Security Bureau (en), Jilin State Security Department (d), Hubei State Security Department (en)
Le ministère actuel a été fondé le et inauguré le 1er juillet de la même année lors de la fusion du Diaochabu avec les services de contre-espionnage du ministère de la Sécurité publique (Gonganbu), et officialisé lors de la 1re session de la VIeAssemblée nationale populaire. Il est chargé du contre-espionnage, y compris militaire, du renseignement extérieur, des gardes-frontières, de la lutte contre les opposants politiques.
Le Diaochabu (Département central d'investigation) était le service de renseignement extérieur de la RPC. Ce service fut créé en 1928 sous le nom de Shihuibu (Département central des affaires sociales) afin de renseigner les dirigeants du Parti communiste chinois. Ce service, une fois les communistes arrivés au pouvoir, s'est tourné vers le renseignement à l'étranger. Il s'est montré très actif passant de l'agitprop durant la guerre froide à l'espionnage scientifique et économique de nos jours.
Selon Li Fengzhi, ancien employé du ministère de la Sécurité de l'État, ayant fait défection aux États-Unis, le ministère espionnerait des dissidents ( Operation Fox Hunt(en) ), des groupes religieux et les couches défavorisées mécontentes. Le parti dépenserait, selon lui, des sommes importantes pour réprimer des citoyens ordinaires[2].
Effectifs et organisation
En 2005, un rapport français indique que ce ministère compterait 7 000 fonctionnaires officiels auxquels s'ajoutent 50 000 agents illégaux, les chen diyu (poissons d'eau profonde) dont seulement 150 sont identifiés. Dans le domaine du renseignement économique, les États-Unis sont la cible principale et on compterait dans ce pays 1 500 diplomates opérant dans 70 bureaux[3]. Les représentants américains s’inquiètent d'ailleurs ouvertement dans le rapport Cox de l'espionnage chinois dans leur pays.
Le ministère est divisé en une douzaine de bureaux dont quatre s’occupent entre autres de la guerre économique. Le 1er bureau (bureau national) recrute en Chine toutes les personnes se rendant à l'étranger pour études ou affaires ; le 2e bureau (bureau étranger) est chargé des opérations à l'étranger : collecte, réception, analyse de l'information ; recrutement d'agents à l'étranger, et il s'occupe aussi du contre-espionnage ; Le 10e bureau s'occupe plus spécifiquement des collectes d'informations scientifiques et technologiques et le 17e bureau gère la récolte du renseignement économique[4], à noter que d'autres spécialistes n'attribuent pas les mêmes numéros aux bureaux selon leur spécialité[5].
Il y a plusieurs services, voici une liste non exhaustive :
Département des liaisons internationales (DLI) : le DLI est chargé des relations avec les organisations politiques en dehors du territoire chinois. Dans les années 1950 et 1960 il s'est surtout efforcé d'exporter la Révolution chinoise dans le monde. Aujourd'hui, ce service, qui dépend du Comité central du Parti communiste chinois, fait surtout du renseignement politique, grâce à ses correspondants en poste dans les ambassades.
Département du travail du Front uni, chargé des relations avec les « organisations de masse » (syndicats, culture) en dehors du territoire de la république populaire de Chine. Il procède à la collecte du renseignement de la même manière que le DLI.
Qingbao (aussi appelé Qingbaobu) : le 2e département de l'État-Major général de l'Armée populaire de libération (APL2 ou Er Bu), chargé du renseignement militaire. Supervise les attachés de défense à l'étranger, le renseignement tactique et le renseignement d'origine imagerie.
4e département de l'État-Major général de l'APL (APL4 ou Si Bu) : chargé de la guerre électronique, y compris l'ELINT (Electronic Intelligence, interceptions des signaux électromagnétiques autres que des communications).
En , dans le cadre d'une réforme militaire qui transforme l'État-Major général en État-Major interarmées, une Force de soutien stratégique de l'APL est créée, assumant la responsabilité des missions spatiales, cyber et de guerre électronique. Les éléments des APL3 et APL4 touchant à ces domaines sont regroupés dans cette Force de soutien stratégique pour former un système intégré de renseignement, d'attaque et de défense[7].
Département de la Sécurité extérieure du ministère des Affaires étrangères : chargé, selon le site de ce ministère, de « mettre en application la politique de la Chine en matière de sécurité non conventionnelle ; conduire études et recherches sur des sujets donnés; assurer la coordination et le traitement des affaires extérieures ».
Dans la culture populaire
Littérature
2012: Performance Anomalies, un agent du MSS, Zheng Lu Peng, est l'adversaire du héros Cono 7Q dans le roman d'espionnage[8],[9] by Victor Robert Lee[10], organisant la prise du Kazakhstan, dont la famille a été tourmentée durant la Révolution Culturelle[11].
2013: Battlefield 4 : Compte à rebours, roman mettant en scène l'agent Huang "Hannah" Shuyi du MSS dans son enquête sur le complot de l'Amiral Chang.
2015: Ice is Sleepy Water (Chinese: 冰是睡着的水), roman d'espionnage chinois de Liu Meng raconte la vie quotidienne de membres du MSS.
2021: Pour Rien au Monde : Le vice-ministre du Renseignement exterieur, Kai Chang, se bat pour préserver la république populaire de Chine des réponses que provoque l'agressivité envers le monde occidental du ministre de la Sécurité, Fu Chuyu, et des généraux et vieux faucons du Parti Communiste Chinois.
2013: Battlefield 4: le jeu fait notamment intervenir l'agent Huang "Hannah" Shuyi du MSS qui rejoint l'unité du joueur pour stopper le conflit déclenché par l'Amiral Chang.
Roger Faligot, Les Services secrets chinois de Mao aux JO, Nouveau monde éditions, 2008.
(en) Peter Mattis, « Beyond Spy vs. Spy : The Analytic Challenge of Understanding Chinese Intelligence Services », Studies in Intelligence, vol. 56, no 3, (lire en ligne)