Mila Parély naît le au 19 rue Auber dans le 9e arrondissement de Paris sous le nom d'état civil de « Olga Colette Peszynski »[1], de Roger Théodore Louis Peszynski, employé de chemin de fer, et d'Anita[a] (ou Louise[a]) Chaumeau son épouse, corsetière[2],[3]. Ses ascendances sont polonaises[4] par son père ; son grand-père, Henri Peszynski[3], est électricien[2].
En 1941, elle fait la connaissance de Jean Marais durant le tournage du Lit à colonnes[7]. Elle le découvre torse nu, en short, les cheveux magnifiques : « Il était irrésistible, j'en ai eu le souffle coupé ... je suis très vite tombée follement amoureuse de lui.»
Ils ont une liaison pendant plus de vingt-quatre mois. Elle n'ignore pas les relations homosexuelles de son partenaire, mais elle l'aime. Elle est la seule femme qu'il ait aimé au point de penser l'épouser et à avoir avec elle un enfant. Cocteau, compagnon de l'acteur, tout en souffrant silencieusement, était d'ailleurs d'accord avec cette union, décrite par Marais dans deux de ses livres, Histoires de ma vie[8] (ses Mémoires) et L'Inconcevable Jean Cocteau[9].
Lorsque Marais part au front pendant la Seconde Guerre mondiale, elle le rejoint à Chateauroux et avant de la quitter, elle embrasse le pare-brise de son camion, y laissant le rouge à lèvres de son baiser, la plus grande fierté de Marais pendant longtemps.
Lors du tournage de La Belle et la Bête de Jean Cocteau (1946), où elle joue Félicie, la sœur de La Belle, sans doute sa plus célèbre prestation, ils ne sont plus ensemble. Mais depuis leur histoire d'amour, ils se téléphoneront chaque semaine.
Elle se marie en 1947 à un pilote automobile, qui a un grave accident en 1949, ce qui la conduit à réduire sa carrière au cinéma.
En 1976, elle tient un moment le magasin que Jean Marais a ouvert à Paris au 91 Rue Saint-Honoré à l'enseigne « Jean Marais, potier », où il vend ses poteries[10].
Le à Neuilly-sur-Seine, Mila Parély épouse le pilote automobile professionnel écossais Thomas Alastair Sutherland Ogi Mathieson[2], ditT.A.S.O. Mathieson, qui la rend heureuse[4].
Mais, en 1949, il est victime d’un grave accident. Son corps est en miettes et sa carrière de pilote est finie. Il en gardera toujours des séquelles[11]. Son épouse réduit sa carrière au cinéma pour se consacrer à son mari, jusqu'à ce qu'il meure en 1991. Ils n'ont pas eu d'enfant. Le couple réside entre Londres, Lisbonne et Barcelone et finit par s'installer à Vichy. Mila y ouvre une boutique de parfums pour faire face à ses soucis d'argent.
↑ a et bLa difficile lecture du prénom de la mère de Mila Parély — peut-être « Louise » — sur le registre des naissances des archives de la ville de Paris[2] semble différer de ce prénom (« Anita ») fourni par le site Les Gens du cinéma[3].
↑ abc et dLes Gens du cinéma, « Fiche de Mila Parély », le site contient une erreur sur le lieu de naissance qui est bien rue Auber, comme cela peut être lu sur le registre des actes de naissance de la mairie de Paris, qui indique d'ailleurs que le 239 rue de Bercy est le domicile du grand-père Henri, sur lesgensducinema.com (consulté le )
↑ Jean Marais, L'inconcevable Jean Cocteau, Éditions du Rocher, 1993 (ISBN978-2-268-01425-8)
↑Télé 7 Jours no 838, semaine du 5 au , pages 52 et 53, article de Georges Hilleret : "Parce qu'il ne joue plus assez, Jean Marais ouvre, à Paris, un magasin de poteries"
↑L'@ide-mémoire, encyclopédie du cinéma français, « Fiche de Mila Parély », sur www.aide-memoire.org (consulté le )