À la mort de Pierre-François Laporte en 1841, Michele Costa cohabite durant cinq ans avec Benjamin Lumley qui a pris la direction du Her Majesty's Theatre. Leurs divergences en matière de gestion du théâtre, les vexations infligées à Costa par Lumley qui refusait de monter ses œuvres et lui interdisait d'accepter une nomination au poste de chef principal de la Royal Philharmonic Society, amènent les relations entre les deux hommes à se dégrader. En 1846, Costa démissionne et suit la suggestion de Giuseppe Persiani de prendre la direction du Royal Opera House à Covent Garden qui devient la seconde compagnie d'Opéra royal italien, où le suivent l'orchestre et les chanteurs, et accepte par la même occasion la direction de la Royal Philharmonic Society où il reste jusqu'en 1854[1].
Professeur de chant de la reine Victoria, du prince consort Albert il est aussi pianiste accompagnateur des autres membres de la famille royale. En 1858 il compose une cantate, The Dream, pour le mariage de la princesse Victoria avec Frédéric de Prusse et, en 1863, la cantate Ethelberga pour celui du prince Edouard avec la princesse Alexandra de Danemark[1].
Dernières années
À la suite de divergences avec l'impresario Frederick Gye, il quitte Covent Garden pour retourner au Her Majesty's Theatre dont il redevient, de 1871 jusqu'à la fusion du théâtre avec Covent Garden en 1881, le directeur musical sous la direction de James Henry Mapleson(en) et où il dirige les œuvres de Vincenzo Bellini, Felix Mendelssohn, Giacomo Meyerbeer et Giuseppe Verdi. Son professionnalisme rigoureux et la qualité de ses interprétations a élevé de manière significative le niveau des orchestres qu'il a conduits[1].
Après avoir acquis la nationalité anglaise et anglicisé son nom en Michael Andrew Agnus Costa, il est élevé au grade de chevalier du Royaume-Uni et porte le titre de Sir. Il meurt à Hove dans le Sussex le [1].
Compositions
Parmi les œuvres de la maturité de Costa, on peut citer ses ballets Kenilworth (1831), Une Heure à Naples (1832), Sir Huon (composé pour Marie Taglioni) en 1833 et le ballet Alma (1844, repris plus tard sous le nom de La fille de marbre). Son opéra Malek Adel a été joué à Paris en 1837 et à Londres en 1844, ainsi que l'opéra Don Carlos.
En 1855 Costa a écrit l'oratorio Eli et en 1864 Naaman, tous deux pour Birmingham. Le commentaire de Rossini sur le premier était :
« Le bon Costa m'a envoyé une partition pour oratorio et un fromage Stilton, le fromage était très bon. ». Un air d'Eli, "I will exalt thee", a été enregistré en 1910 par la grande soprano dramatique britannique Agnes Nicholls (1876-1959).