Née en 1972 à Cabras en Sardaigne, Michela Murgia fréquente un institut technique industriel[2]. Elle multiplie ensuite des emplois précaires dans différents domaines[2].
Son premier livre, Il mondo deve sapere (Le monde doit savoir), d'abord conçu comme un blog, décrit de façon sarcastique la réalité des opérateurs d'un centre d'appel[3]. Il est adapté au cinéma par Paolo Virzì sous le titreTutta la vita davanti en 2008.
Michela Murgia publie ensuite en 2008 un reportage en forme de guide touristique sur la Sardaigne, puis un second roman en 2009, Accabadora, récit mêlant tradition sarde et réflexion sur l’euthanasie (l'accabadora étant dans des récits traditionnels de la Sardaigne la personne donnant la mort quand plus aucun soin n’était possible). Elle remporte le prix Campiello avec ce roman qui est traduit et publié en France sous le même titre en 2011[3],[4]. En 2011, elle publie Ave Mary. E la chiesa inventò la donna, une réflexion sur le rôle des femmes dans la religion catholique. C'est un nouveau succès en Italie[3]. Puis en 2012, elle publie L'incontro (traduit dans l'édition française par le titre La Guerre des saints), l’histoire d’un village partagé entre deux paroisses et dont l’intrigue, basé sur ses souvenirs d'enfance, se déroule à Cabras, son lieu de naissance[5].
Elle a été candidate à la présidence de la région Sardaigne lors des élections régionales de 2014, arrivant en 3e position avec un peu plus de 10 % des voix[6].
Le , dans une interview accordée au Corriere della Sera, elle déclare qu'elle souffre d'un cancer du rein de stade 4 avec des métastases dans les poumons, les os et le cerveau et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre[7].
Le , elle épouse civilement in articulo mortis l'acteur et metteur en scène Lorenzo Terenzi. Bien que critique de l'institution du mariage, le couple s'y résout en raison des carences législatives de l'Italie qui n'accorde pas de droit aux partenaires hors mariage[8].
↑ a et b(it) « La scrittrice Michela Murgia risponde alle offese di Matteo Salvini con il gioco della "sinossi dei curriculum" », La Repubblica, (lire en ligne)