Frédéric Pillet-Will est le fils de Hyacinthe Pillet, né en 1740, receveur des gabelles royales et contrôleur des sels à Montmélian, et de Marianne du Fresne[2].
Il épouse en 1804 Françoise-Élisabeth-Adélaïde Will, fille du banquier Philippe-Louis Will, originaire d'Allemagne, et accole désormais son nom à celui de sa femme. De cette union naît Alexis Pillet-Will (1805-1871), qui succèdera à son père au siège de la régence de la Banque de France.
Il s'établit à Paris comme banquier en 1809. Associé au banquier Vernes de 1817 à 1821, il reprend ensuite son indépendance. Il participe au financement des canaux, de la ligne de chemin de fer Paris-Orléans, dont il devient président du conseil d'administration. Il intervient dans le négoce de coton au Havre par l'intermédiaire de la société Duroveray et Cie, dans la compagnie des Ternes (chimie) et la société de Decazeville (métallurgie)[3].
Cofondateur et vice-président de la Caisse d'épargne de Paris en 1858, il est régent de la Banque de France XIIIe Siège du à sa mort. Le système prévoit alors la mise en place automatique d'une mise en réserve de 15 % des bénéfices, avant distribution de dividendes.
Il laisse à sa mort un héritage de 15 millions de francs[6], ou de 11 millions une fois retirés les intérêts créditeurs. Onze ans après, son fils Alexis les a portés à 23 millions de francs[3].
Voir aussi
Bibliographie
Paul Guichonnet, « Un banquier philanthrope savoyard : Le comte Pillet-Will », Revue Savoisienne, 1968, Annecy
Jacques Pillet-Will, « Le comte Pillet-Will (1781-1860) : La fidélité à la Savoie », Mémoires de l’Académie de Savoie, Septième série, tome X, 1997.
↑L'un de ses frères, général au régiment de Maurienne, l'avait été en 1825 par le roi précédent, Charles-Félix de Sardaigne.
↑Alain Ruiz, Présence de l'Allemagne à Bordeaux : du siècle de Montaigne à la veille de la Seconde Guerre mondiale : hommage au Goethe-Institut de Bordeaux, à l'occasion de son 25e anniversaire, Goethe-Institut de Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 1997.