Sportive, elle intègre la première équipe mixte de football de l'Olympique de Marseille, qu'elle quitte « en raison de son trop jeune âge », et pratique le basket-ball[4].
Elle est responsable d'un programme d'éducation thérapeutique pour des malades chroniques en situation de vulnérabilité sociale, au centre de prévention de l'Assurance maladie dans les quartiers nord[4]. À partir du début des années 2000, elle travaille en tant que médecin à la Caisse primaire d'assurance maladie des Bouches-du-Rhône[13].
Devenue maire, elle supprime des réseaux sociaux un message de soutien à Luc Montagnier et Henri Joyeux dans leur campagne contre un projet de loi de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, prévoyant onze vaccinations obligatoires pour les enfants[14].
Michèle Rubirola est membre de l'association « Habitat alternatif social », qui cherche des logements aux personnes exclues (handicapées, séropositives, atteintes de maladies mentales). Elle préside l'association « Europe Social Projet Recherche Innovation », qui travaille avec les personnes vivant dans la rue[4].
Après plusieurs mois de discussions informelles et réunions publiques entre habitants et militants, un premier appel « S’unir ou subir » paraît le à l’initiative de Mad Mars et de 21 collectifs de citoyens. S'ensuit en , l'appel à l'union de personnalités de gauche, élus et membres de la société civile, appel à l’union en vue des élections municipales de 2020 à Marseille en publiant une tribune qui se veut « l’acte de naissance d’un mouvement sans précédent à Marseille »[28]. Le Printemps marseillais naît de cette initiative en octobre[29]. Michèle Rubirola est suspendue en par le bureau exécutif régional de son parti, pendant une durée maximale de six mois, pour avoir soutenu une liste concurrente de celle décidée par EÉLV, sous les seules couleurs du parti[30]. Elle est candidate à la mairie de Marseille lors des élections municipales de 2020 sous la bannière Printemps marseillais[31]. Cette liste d'union réunit des collectifs de citoyens[32] et des partis politiques : des membres d'Europe Écologie Les Verts, du Parti socialiste, du Parti communiste français, de La France insoumise, de Génération.s, de la Gauche républicaine et socialiste, d'Ensemble !, de Nouvelle Donne, du Parti de gauche, de Place publique, du Parti radical de gauche et du Parti pirate. La liste EÉLV fusionne finalement avec celle du Printemps marseillais, et Michèle Rubirola est réintégrée dans son parti[33]. Elle est tête de liste pour la mairie du 3e secteur (qui regroupe les 4e et 5e arrondissements de la ville)[34].
Deux semaines avant le premier tour, le magazine Capital affirme que Michèle Rubirola a mené une partie de la campagne des municipales, en janvier, durant un arrêt maladie[35], ce qui est réglementé par le Code de la sécurité sociale[36]. Michèle Rubirola assure quant à elle avoir demandé la suspension de son arrêt, des indemnités liées après sa désignation comme candidate à la mairie et avoir prévenu son employeur, ce que le journal conteste[37]. Elle accuse aussi son adversaire, Martine Vassal, de récupérer les affirmations des articles de Capital dans un but stratégique[38]. Trois jours avant le premier tour, Capital publie des vidéos de Michèle Rubirola en campagne sur la période d'arrêt maladie[39]. Benoît Payan, colistier de Michèle Rubirola, répond que le mouvement du Printemps marseillais envisage de porter plainte pour faire cesser les accusations dont celle-ci est victime[13]. Une plainte est déposée en mars 2020 pour « atteinte à la vie privée et violation du secret médical »[40].
Elle arrive en tête du premier tour dans le 3e secteur avec 37,4 % des voix. Les listes du Printemps marseillais, dont elle est la candidate à la mairie, arrive également en tête du premier tour à l'échelle de la ville le avec 23,4 % des voix[41]. Lors du second tour, elle arrive largement en tête, et le Printemps marseillais remporte plusieurs mairies de secteurs, dont celles tenues jusqu'alors par Sabine Bernasconi (1er secteur) et Yves Moraine, dont Martine Vassal est la deuxième adjointe (4e secteur). Le Printemps marseillais gagne ce deuxième tour en nombre de voix et de sièges, mais n'obtient qu'une majorité relative (42 sièges sur 101)[42]. Martine Vassal, fragilisée par sa défaite dans un secteur réputé facile pour LR, se retire le en faveur de Guy Teissier, doyen d’âge de la nouvelle assemblée et donc susceptible de l’emporter en cas d’égalité des voix, pour la désignation du futur maire par les conseillers municipaux élus le [43].
Maire de Marseille
Après de longues négociations, Michèle Rubirola est élue maire de Marseille le : elle obtient 51 voix contre 41 à Guy Teissier, grâce au report des voix des élus de la liste menée par Samia Ghali et au ralliement de Lisette Narducci[44],[45]. Elle devient ainsi la première femme maire de Marseille[46].
En début de mandat, sa municipalité annonce le recrutement de plus de trois cents éducateurs, agents ou puéricultrices, pour les écoles et les crèches, et augmente les dépenses d’investissement de 50 millions d’euros pour la rénovation des écoles (30 millions) et des logements indignes (20 millions)[51].
En , Michèle Rubirola déplore un manque de concertation avec les élus de la part du gouvernement concernant la gestion de la pandémie de Covid-19. Elle anime une conférence de presse à l'IHU de Marseille en compagnie de Martine Vassal et du microbiologiste Didier Raoult afin de protester contre les mesures gouvernementales[52].
Alors que des rumeurs, notamment alimentées par la place laissée par l'édile à son premier adjoint, ont laissé entendre quelques mois après son élection une possible démission[54], Michèle Rubirola, affaiblie par des problèmes de santé, annonce le sa démission de son mandat de maire[55]. Sa démission est entérinée le jour même par le préfet des Bouches-du-Rhône[56]. Son premier adjoint, Benoît Payan, lui succède le suivant, tandis qu'elle devient sa première adjointe[57]. Elle reprend les délégations de celui-ci, étant chargée de l'action municipale pour une ville plus juste, plus verte et plus démocratique, de la santé publique, de la promotion de la santé, du sport santé, du conseil communal de santé et des affaires internationales[58].
↑« A Marseille, Rubirola, Vassal et Raoult critiquent le défaut de concertation des décisions sanitaires », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).