Au printemps 1943, visé par le STO il décide de rejoindre la 2e DB du général Leclerc, dont il avait appris, par Radio Londres la victoire à Koufra en mars 1941 [3]. Avec quatre compagnons séminaristes il franchit la frontière franco-espagnole le 28 juillet 1943 près de Hendaye. Ils sont arrêtés et emprisonnés. Rapidement libérés après une intervention du délégué général de la Croix-Rouge en Espagne, Mgr Boyer-Mas, ils sont placés en résidence surveillée à Irun qu'ils peuvent quitter, grâce à une intervention de l'évêque de Vitoria, pour gagner Madrid et de là débarquer au Maroc où ils s'enrôlent. Durant cet épisode Maurice Cordier met par écrit les raisons de son évasion de France :
« Je ne suis pas parti pour échapper aux Allemands [...] Je suis parti parce que j'avais la conviction que, étant donné que les événements me forçaient à ne pas suivre le cours normal de mon séminaire, le devoir était en Afrique. Parce que j'ai la conviction que ma place est là, quelles que nombreuses et grandes que soient les difficultés pour y parvenir. Parce que là il y a une tâche splendide à accomplir une tâche de Rédemption [...] Rédemption surnaturelle, oui, elle est partout [...] Mais aussi Rédemption de ma Patrie[4] . »
Il meurt le à l’âge de 93 ans. Dans un communiqué, le Président de la République, François Hollande, « rend hommage à un grand personnage de l'épopée de la Libération, un homme qui a marqué ses compagnons, la Résistance mais aussi toute l’après-guerre[6]. »
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Robert Belot (préf. Serge Berstein), Aux frontières de la liberté, Vichy-Madrid-Londres. S’évader sous l’Occupation, Paris, Fayard, coll. « Pour une histoire du XXe siècle », , 794 p. (ISBN978-2213591759).