l'application φ est linéaire si et seulement s'il existe une matrice A de Mm,n(K) telle que pour tout vecteurx de E, la colonne des coordonnées dans C de φ(x) soit le produit à gauche par A de la colonne de coordonnées de x dans B ;
une telle matrice A est alors unique : ses n colonnes sont les coordonnées dans C des n vecteurs φ(e1), … , φ(en).
Cette matrice A est appelée la matrice de φ dans le couple de bases (B, C) et notée matB, C(φ), ou parfois MCB(φ).
Plus formellement, matB, C(φ) est caractérisée par :
La matrice matB, C(φ) fournit, colonne par colonne, les coordonnées dans C des n vecteurs φ(e1), … , φ(en) de F, qui engendrent l'image de φ. Quant au noyau de φ, c'est le sous-espace vectoriel de E constitué des vecteurs dont les coordonnées dans B sont les solutions X du système linéaire homogènematB, C(φ) X = 0.
Si ψ est une deuxième application linéaire de F dans un troisième espace vectoriel G de base D alors, relativement aux bases B, C, D, la matrice de la composéeψ∘φ est égale au produit des matrices de ψ et φ. Plus précisément[2] :
.
Pour toute matrice M de Mm,n(K), l'application X ↦ MX, du K-espace vectoriel Mn, 1(K) dans le K-espace vectoriel Mm, 1(K), est linéaire[4] et sa matrice dans les bases canoniques est M. En conséquence, il arrive souvent que l'on identifie la matrice M avec cette application linéaire. On parlera alors de noyau de la matrice, d'espaces propres de la matrice, d'image de la matrice, etc.