Il abrite d'importants glaciers, tant en nombre qu'en taille, dont une longue calotte sommitale.
Toponymie
Désignant d'abord uniquement le col du même nom (du préfixe van , qui serait d'origine préceltique et qui signifierait « chaos de rochers, et du suffixe esia)[1], Vanoise a fini par s'appliquer à tout le massif des montagnes l'entourant.
Géographie
Situation
À l'origine, le massif de la Vanoise était la partie montagneuse au sud du col de la Vanoise. Ensuite, par extension, il s'organisait autour de la commune de Pralognan-la-Vanoise, et du Doron, la rivière qui la traverse, ainsi que ses affluents, le divisant en trois parties : occidentale, septentrionale et méridionale. Division intervenue lors des travaux scientifiques largement exposés par les membres du Club alpin français, dans leurs publications internes (Annuaire du CAF) ou dans des publications autres (La Géographie). Il semble qu'avec les rares sources du Moyen Âge, la Vanoise serait issue des actuelles vallées où est tracé le chemin Pralognan-Termignon. En effet, un document de Termignon du XIVe siècle mentionne une vallis noxia. Et un document de la fin du XIIIe siècle mentionne, pour Pralognan, un Summum de Vau Noysi pour désigner les vallons de la Glière et de l'Arcellin depuis les Fontanettes. Comme beaucoup de noms de lieux en montagne, il aurait migré plus tard, pour désigner aussi des points culminants. L'aiguille (ou Ouille) de la Vanoise ne devrait être que l'ultime vestige territorial... L'ensemble des glaciers de la Vanoise n'étant qu'une imposition venant des cartographes...[réf. nécessaire]
Au sens géographique, on y rattache donc, d'ouest en est, les chaînons du Grand Arc (2 484 m), de la Lauzière (2 829 m) et du Cheval Noir (2 832 m), créant un relief compartimenté.
En 1859, certaines cartes indiquaient un sommet, le mont Iseran, culminant à 4 400 m d'altitude. Ce sommet intéresse l'alpiniste anglais William Mathews et son frère qui se rendent à Tignes. Cependant, arrivés au col de l'Iseran, aucune trace du sommet et il faut se rendre à l'évidence : le mont Iseran n'est qu'une légende.
L'année 1860 voit l'ascension de la Grande Casse par le guidechamoniardMichel Croz, l'Anglais William Mathews et le chasseur de chamois de Pralognan Étienne Favre. Ce prestigieux sommet tombe le , sous les coups de hache qui permettront de tailler 800 marches dans la glace.
Le , c'est Michel Croz qui parvient seul au sommet du mont Pourri. En 1862, il réitère cette ascension avec son frère Jean-Baptiste et les Anglais William Mathews et T.G. Bonney. Fin 1862, les deux principaux sommets du massif sont alors gravis.
L'aiguille de l'Épéna sera le dernier sommet à être visité par Henri Mettrier et ses guides Séraphin Gromier et Joseph-Antoine Favre, le . Ils utiliseront pour cela des moyens artificiels en plantant des barres de fer et des échelles improvisées.
Le , Aldo Bonacossa et Binaghi ouvrent le célèbre couloir des Italiens à la Grande Casse (800 m à 55/60°). Cette course reste la référence en glace dans le massif de la Vanoise.
Dans les années 1960, les stations de ski se développent avec notamment Tignes (1956 et agrandissement en 1968), La Plagne (1961), Plan Peisey (1963), Les Arcs (1968), etc.
Dans les années 1980 et l'apparition des techniques modernes de protection (spits, pitons à expansion…) permettent l'ouverture de grandes voies rocheuses dans la face nord de l'Épéna, de l'aiguille de la Vanoise et de la face sud du mont Pourri.
En 1992, la Savoie accueille les Jeux olympiques d'hiver à Albertville, ce qui permet de développer les infrastructures routières et faciliter l'accès aux stations de sports d'hiver et au massif.
Activités
Stations de sports d'hiver
La Vanoise est considérée comme le royaume du ski alpin en France. Elle abrite parmi les plus grands domaines en la matière, grâce à la jonction de nombreuses stations, réunissant elles-mêmes plusieurs communes.