Les massacres de Tinabaw et Tabangout-Tissalatatene ont lieu les et , pendant la guerre du Mali. Ils sont commis dans des campements touaregs, près de la ville de Ménaka.
Dans la nuit du 11 et la matinée du , plusieurs hommes armés attaquent les campements de Tinabaw et de Tabangout-Tissalatatene, situés à une vingtaine de kilomètres au sud de Ménaka[1],[4]. Selon le MSA, les assaillants arrivent avec plus de 20 motos[1], tandis que la CMA évoque un groupe de 9 à 12 individus[6]. Plusieurs dizaines de civils touaregs appartenant à la tribu des Daoussahak sont massacrés[1],[4]. La tuerie dure une heure[3]. Les assaillants mettent le feu à la brousse et à deux véhicules, puis ils se replient en direction du Niger[1],[3].
Dans son communiqué, le MSA affirme que le massacre a fait 47 morts et 3 blessés[1],[4]. La CMA donne un bilan identique[6]. L'attaque est également confirmée à l'AFP par des élus locaux qui évoquent entre une vingtaine et plusieurs dizaines de morts[1]. Un des élus de Ménaka déclare cependant déplorer le fait que les corps aient été enterrés par les combattants du MSA avant l'arrivée de l'armée malienne et affirme « craindre une manipulation des chiffres »[1],[4]. Nanout Kotia, le maire de la ville de Ménaka, donne quant à lui un bilan de 43 morts le [2]. Le , Human Rights Watch donne pour sa part un bilan de 45 à 47 morts et indique que toutes les victimes sont des hommes et des garçons âgés de 10 à 80 ans[3].
Réactions
L'attaque est condamnée le par la MINUSMA qui annonce le déploiement d'une équipe spéciale pour mener une enquête[1],[7]. Elle appelle également « les autorités maliennes à enquêter sur ces incidents et à traduire les responsables en justice »[1].