Le matin du , à 6 h 15, deux positions des forces tchadiennes de la MINUSMA sont attaquées par les djihadistes à Aguel'hoc[3]. Certains assaillants portent des treillis de l'armée tchadienne[4]. Leur nombre est estimé à une centaine[1] ou jusqu'à 200[2]. L'opération aurait été dirigée par Iyad Ag Ghali lui-même[2].
Les combats durent trois heures[1] et les troupes tchadiennes parviennent à contenir l'assaut[4]. Les djihadistes subissent un important revers et battent en retraite après avoir essuyé de lourdes pertes[1],[5].
Pertes
Quatre soldats tchadiens sont tués selon un communiqué de la MINUSMA[3]. Une source militaire tchadienne de l'AFP confirme quant à elle le bilan de quatre tués et fait aussi mention de 16 blessés[3]. Parmi les morts, figure le capitaine Abdel Razak Hamid Barh, qui, selon RFI, se serait porté à la rencontre d'un véhicule piégé avec un blindé[4].
Du côté des djihadistes, la MINUSMA fait initialement mention de « lourdes pertes »[3]. Un responsable onusien affirme ensuite à l'AFP qu'une vingtaine de djihadistes ont été tués, sur la centaine ayant pris part au combat[1]. Après des opérations de ratissage les 4 et , Mahamat Saleh Annadif, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Mali, annonce que le bilan est de « plus de quarante terroristes tués », dont un chef, Abdallaye Ag Albaka, ancien maire de Tessalit, présenté comme un bras droit d'Iyad Ag Ghali[1]. RFI donne un bilan plus précis d'au moins 41 tués et cinq prisonniers du côté des assaillants[4].
Cependant pour le journaliste Wassim Nasr, le commandant djihadiste tué lors de l'action serait le Tunisien Abou Khaled al-Tunsi[6]. Abdallaye Ag Albaka, bien qu'ayant effectivement participé au combat, aurait quant à lui survécu[6].
Le journal malien L'Alerte accuse les soldats tchadiens d'avoir tué plusieurs civils pendant les combats, deux ou trois ayant été enterrés avec les djihadistes d'après des témoignages de certains habitants[7].
↑ ab et cÉlise Vincent et Morgane Le Cam, « Avec la mort du président tchadien Idriss Déby, la France perd un allié clé de l’opération « Barkhane » au Sahel », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )