En vacances à Ouistreham, elle fait la connaissance de Jean Valtat, docteur en stomatologie et fils unique du peintre Louis Valtat, dont la famille est originaire de Troyes, et l'épouse le à Choisel. Son beau-père l'encourage à poursuivre son métier de peintre, mais elle doit réduire ses activités pour seconder son mari dans son travail[3].
Ils parcourent l'Europe jusqu'en 1939, à la déclaration de la Seconde Guerre mondiale, où son mari est mobilisé. En 1948, le couple divorce à la demande de son mari[3].
Elle fonde une fabrique de céramique et se consacre à son art. Les temps n'étant pas favorables au développement artistique, sa famille l'aide. En 1954, elle ferme son atelier de céramique deux ans après le décès de son beau-père, dont sa veuve décide d'assumer seule financièrement les besoins de ses petits-enfants[3].
Marie Lucie Nessi peut alors se consacrer à sa peinture et effectue de nombreux voyages en Italie, Algérie, Cameroun, Espagne et Grèce[3]. Elle participe à de nombreuses expositions et Salons[3].
Elle signe un contrat d'exclusivité avec Wally Findlay International Galleries [4] en 1972.
En 1982, elle est victime d'un infarctus puis le , elle est victime d'une hémorragie cérébrale et se retrouve dans l'incapacité de peindre. Elle meurt le à Villiers-le-Bel[3].
L'Association Nessi-Valtat entretient la mémoire de cette artiste.
Réception critique
André Fraigneau écrit : « Nessi est une fille d'Ève qui a gardé la clef du jardin d'Eden, jardin où elle se promène avec son attirail de peintre, et d'où elle nous rapporte de merveilleux tableaux. Bien que ce jardin ressemble beaucoup à notre univers quotidien, nous n'avons pas d'yeux pour le voir. Et Nessi nous ouvre les yeux sur lui. La peinture de Nessi attire immédiatement l'attention parce qu'elle a un don qui dépasse celui du langage : elle a le don de chanter. Elle chante la beauté du monde et ses notes sont si parfaites et si pures qu'elles vont droit au cœur[5] »
Expositions
Les informations suivantes proviennent principalement de : Notice biographique sur le site lesatamanes.com.
1959 : galerie de Paris à Toulouse, Marie-Lucie Nessi, Peintures, du au .
1960 : galerie des peintres du XXe siècle, Galerie Aymonier, Exposition Peintres Néo-Impressionnistes, Louis Valtat, Cross, Nessi, Seyssaud, Signac, Maximilien Luce, Fer, du au .
1960 : New York, Galerie Félix Vercel, Joie de vivre, du au .
1961 : galerie des peintres du XXe siècle, Aymonier, Marie-Lucie Nessi, du 1er au .
Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, éditions Gründ, 2006 (ISBN9780199773787).
Angélique Vieille-Chevalier, Marie-Lucie Nessi-Valtat, biographie, éd. Association Nessi-Valtat, 2001.