Elle épouse le à Paris Maurice-Édouard-Louis-Henri Lucas[1], membre de l'armée coloniale française en Algérie, qu'elle rejoint à Constantine[2]. Celui-ci meurt en 1895, alors que le couple n'a pas d'enfant[2].
La première partie de sa carrière, de 1880 à 1890, est consacrée aux portraits de personnalités françaises. De 1891 à 1909, sa production est essentiellement orientaliste. Enfin, de 1910 à la fin de sa vie, elle se consacre à la peinture de genre française et bretonne[2].
Le Tissage Intérieur Arabe à Constantine (Algérie).
Tahedat filant, 1909.
Jeune fille tricotant.
Reconnaissance
Marie Lucas-Robiquet est principalement remarquée pour ses peintures orientalistes« aux couleurs vives transformant les petites villes du Maghreb en fééries éclatantes de touches juxtaposées, idéalisant la vie rurale en scène de théâtre[3] », et expose régulièrement à la Société coloniale des artistes et au Salon des peintres orientalistes[3]. Le critique d'art Olivier Merson qualifie sa production artistique de « virile »[2]. Malgré cela, elle reste très longtemps non reconnue dans l'histoire de l'orientalisme français, la seule femme ayant droit de cité étant Henriette Browne[2].
Elle reçoit une médaille de 3e classe en 1894 et une de 2e classe en 1905. Elle est nommée chevalier de la Légion d'honneur en 1922[5],[4].
Elle fait partie des artistes présentées dans le cadre de l'exposition « Artistes voyageuses, l'appel des lointains – 1880-1944 » au palais Lumière d'Évian puis au musée de Pont-Aven en 2023[6].
(en) Mary Kelly, French Women Orientalist Artists, 1861–1956, Londres, , 246 p. (ISBN9781003185130), « Marie Elisabeth Aimée Lucas-Robiquet (1858–1959) »