La maison de Grailly, parfois écrite sous les formes Grilly ou Grelier (en latinGreilleis), est une famille noble, attestée dès 1120, originaire de la localité de Grilly située dans le pays de Gex.
Originaires du village de Grilly (dont on trouve également les formes de Greyli, Greli, Greely, etc.), situé au Pays de Gex (dans l'actuel département de l'Ain), dans le comté de Genève, les seigneurs portent la forme Grailly[1],[2]. Ils sont attestés dans une charte de 1120[2]. La seigneurie de Grilly est dépendante des seigneurs de Prangins (ou Pringins)[2].
Le Pays de Gex entre dans le giron des comtes de Savoie en 1353[3],[4], cependant la famille se trouve dans l'entourage de la maison de Savoie dès 1281 pour leur possession de Ville-la-Grand[5] et 1295 pour leurs différentes possessions dans le pays de Vaud[2].
Implantations en Foix-Béarn
Lorsque le futur comte Pierre de Savoie se rend en Angleterre pour soutenir son neveu le roi Henri III, il est accompagné par de nombreux seigneurs savoyards et du pays de Vaud, parmi eux on retrouve Jean Ier de Grailly[2]. Ce dernier est fait sénéchal de Gascogne par le roi Édouard Ier[2].
La famille a prospéré en Gascogne et en Guyenne après que Jean 1er de Grailly soit devenu en 1266 sénéchal de Gascogne[6], province appartenant alors à l'Angleterre, dont les descendants ont joué un rôle distingué en France au Moyen Âge. Parmi eux on compte Jean IV de Grilly, sénéchal de Guyenne, en 1307, pour Édouard, roi d'Angleterre ; Jean V, mari de Blanche de Foix, fille de Gui, comte de Foix, et de Jeanne d'Artois ; Pierre II, captal de Buch, chevalier de l'ordre de la Jarretière, père de Rogère, femme d'Aimeri de la Rochefoucault ; Archambaud, époux d'Isabelle de Foix, etc.
Faute de descendance mâle directe, la plupart de leurs possessions passèrent en 1517 à la maison d'Albret, en la personne du roi Henri II de Navarre. Cependant, une branche cadette de la famille reste dans l'Ouest de la France. Le marquis Henri de Grailly se marie dans les années 1780 avec Anne-Marie de Saint-Dizant (fille du baron Jacques-Barthélémy Michel de Saint-Dizant), qui hérite du château de Panloy (Port-d'Envaux) de sa mère, Marie Sarit De La Chaume. Henri de Grailly fuit en Angleterre pendant la Révolution puis revient en France au début du XIXe siècle, récupérant terres et titres. Les Grailly conservent alors le château et le domaine de Panloy jusqu'à aujourd'hui[7],[8][source insuffisante].
Héraldique
Les armes des seigneurs de Grailly se blasonnent ainsi : D’or, à une croix de sable chargée de cinq coquilles d’argent.[1]
Cimier : "Un col d’autruche d’argent" (pour les Grailly, barons de Rolle, selon l'ancien Armorial de Gex)[1]
La famille Bonivard reprend ce blason. Le comte de Foras indique ainsi dans son Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie que l'« on croit très généralement que les Bonivard ont pris ce blason (...) en achetant le fief de ce nom au pays de Gex[9] ».
↑Arbre généalogique de la maison de Grailly, commandé par Archambaud de Grailly (XXe siècle), Domaine de Panloy, Port d'Envaux (visible dans la Galerie de chasse et l'Office).
↑ ab et cJean-Paul Gaillard, Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p. (OCLC908251975, présentation en ligne), p. 768
↑Comte Amédée de Foras, continué par le comte F.-C. de Mareschal, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 1, Grenoble, Allier Frères, 1863-1910 (lire en ligne), p. 247-252, « Bonivard »
↑Ch. Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, vol. 1, (lire en ligne), p. 519
↑Henri Buathier, Jean Ier de Grailly, un chevalier européen du XIIIe siècle, Mex (Valais), , p. 25-28
Amédée de Foras, Armorial et nobiliaire de l'ancien duché de Savoie, vol. 3, Grenoble, Allier Frères, 1863-1966 (lire en ligne), Article « Grailly », p. 126-133.