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Cette page traite des différents médias au Sénégal.
Le panorama médiatique sénégalais est marqué par une forte concentration autour des groupes de presse comme Walf, Sud Communication, Avenir Communication, Futurs Médias ou D-Média[1]...
Pour autant, la presse est en difficulté financière, et les chaînes de télévision privées peinent à trouver leur rentabilité. L'indépendance et la pluralité sont menacées, même si la loi de 1996 stipule l'impossibilité de posséder plus de trois organes de communication pour un Sénégalais, et plus d'un pour un étranger[1].
L'audiovisuel dispose d'une instance de régulation, le Conseil national de régulation de l'audiovisuel dirigé en 2012 pour la première fois par un journaliste, le dirigeant de presse Babacar Touré[1].
Une offre radiophonique diversifiée publique et privée couvre le pays, des radios généralistes aux radios communautaires, musicales et religieuses sans oublier la présence des radios internationales. En 2017, le pays compte 276 radios, réparties comme suit : 222 radios communautaires, 48 commerciales et 6 radios internationales, ce qui représente 457 fréquences attribuées par l'ARTP[2].
Radios nationales :
Radios internationales :
La télévision fait ses débuts au Sénégal en 1963 avec l'aide de l'UNESCO, mais les émissions régulières ne débutent véritablement qu'en 1965.
Aujourd'hui, la RTS (Radio-Télévision sénégalaise) n'a plus le monopole avec des chaînes comme 2sTV, RDV, Walf TV, SN2, TFM, TOUBA TV, 2S Racines, RDV MUSIC, SENTV, TSL, AFRICA7, LCS et DTV.
Les satellites permettent néanmoins de capter des chaînes privées internationales.
Selon l'Observatoire sur les Systèmes d'Information, les Réseaux et les Inforoutes au Sénégal (OSIRIS)[3], le nombre d’utilisateurs d’Internet serait de 650 000 en septembre 2007.
Au 30 septembre 2007, il y avait 34 907 abonnés, dont 33 584 avec une connexion ADSL.
On estime actuellement à plus de 800 le nombre de points d'accès à Internet dans le pays.
En avril 2007, 1 921 domaines .sn étaient déclarés et 540 sites étaient effectivement en ligne.
Les principaux fournisseurs d'accès Internet sont la Sonatel (3G, ADSL), Expresso (3G) et Tigo (3G).
Les principaux sites internet et d'actualité sont seneweb.com, rewmi.com, nettali.net, xibar.net, canalactu.com, senego.com, lesoleil.sn et limedia.org.
Un site internet d'information alternative, déjà créé avec succès à Lyon, Neuilly-sur-Seine et Marseille, s'est implanté au Sénégal le 10 mai 2008, sous le nom de Dakar Blondy Blog[4]. Il est animé par 25 étudiants en journalisme du CESTI (Centre d'études des sciences et techniques de l'information) de l'université Cheikh Anta Diop.
Limedia.org (l'observatoire de l'information et des médias) est le premier site web de critique média au Sénégal et même en Afrique. Il a été lancé en août 2009 par des citoyens libres et indépendants[5]. Limedia fait un remarquable travail de critique des médias, très proche de l'école de Pierre Bourdieu.
En novembre 2022, le journaliste d'investigation Pape Alé Niang, directeur de Dakar Matin est arrêté. Il est poursuivi pour « divulgation de documents militaires de nature à nuire à la défense nationale », « diffusion de fausses nouvelles » et « attaques répétées, non fondées et inacceptables dirigées contre les forces de sécurité » et mis en prison. Son arrestation serait liée à des informations gênantes pour le pouvoir dans le procès de l'opposant Ousmane Sonko. Son incarceration mobilise les journalistes au Sénégal (rassemblés derrière la Coordination des associations de presse (CAP)) et à l'étranger. Il est libéré à titre provisoire le 14 décembre mais de nouveau mis en prison le 20. Il entame alors une grêve de la faim et son état de santé se dégrade. Le 10 janvier 2023, il est de nouveau remis en liberté provisoire avec contrôle judiciaire. Les journalistes critiquent la dégradation de la liberté de la presse au Sénégal[6],[7],[8].
En février 2023, le Conseil national de régulation de l'audiovisuel (CNRA) décide de bloquer pendant 7 jours la chaîne de télévision Walf TV (télévision du groupe Walf). Cette décision fait suite à la couverture d'une manifestation interdite par les autorités, à Mbacké, de partisans de l'opposant Ousmane Sonko et des heurts entre ceux-ci et les forces de police. Cette décision est critiquée par Ibrahima Lissa Faye, le président de l'Association des professionnels de la presse en ligne (Appel) et par Moustapha Diop, le directeur général de Walf TV, qui considère que les journalistes ont fait leur travail. Le CNRA considère qu'il cherche à protéger les jeunes des images de la manifestation[9],[10].
En mars 2023, le journaliste Pape Ndiaye, chroniqueur judiciaire de Walf TV, est mis en garde à vue et inculpé de « diffusion de fausses nouvelles » et « outrage à magistrat » pour un reportage sur l'affaire Ousmane Sonko-Adji Sarr, une affaire très sensible politiquement[11]. Pape Ndiaye refuse de divulguer ses sources lors de son interrogatoire et il est incarcéré[12]. Dans ce contexte, Amnesty International critique la répression de la liberté de la presse, de la liberté d'expression et de réunion pacifique[13],[14].
À partir du 1er juin 2023, Walf TV est suspendu pour un mois pour avoir couvert les manifestations consécutives à la condamnation d'Ousmane Sonko. Pour pallier le manque de revenus à la suite de cette suspension, une cagnotte est organisée en ligne mais le gouvernement sénégalais interdit à l'opérateur de transférer l'argent à Walf TV[15],[16].