Dans le nom hongroisCsizsik-CsatáryLászló, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français LászlóCsizsik-Csatáry, où le prénom précède le nom.
Après l'accession au pouvoir du Parti des Croix fléchées pro-Hitler, le , László Csizsik-Csatáry exerce la fonction de chef de la police du ghetto juif de Kassa (actuelle Košice). Il y supervise l'élaboration des listes d'habitants et y recherche les Juifs afin de leur confisquer des objets de valeur[4]. Responsable de la déportation de 15 700 Juifs vers le camp d'Auschwitz, il quitte Kassa le [1]. Le , il est condamné par contumace à la mort par pendaison par la Cour populaire du district de Košice[1].
Il est déchu de sa nationalité en 1997, puis s'enfuit du pays lorsque le gouvernement canadien diligente une enquête à son sujet[4].
En , le bureau du procureur de Budapest lance également ses propres investigations[5], sur la base d'informations transmises par le Centre Simon-Wiesenthal, lui-même renseigné par un informateur[6],[7].
Les poursuites sont réactivées en 2012[8],[9]. En juillet 2012, il est retrouvé et photographié dans la capitale hongroise par des journalistes du Sun[4],[10], toujours sur la base des informations du Centre Simon-Wiesenthal. Il est finalement arrêté par la police hongroise le mercredi à Budapest[11] et assigné à résidence[12]. Le , le parquet de Budapest déclare impossible son implication dans la déportation de 300 personnes vers Kamianets-Podilskyï en Ukraine[13].
En , des documents prouvant que Csatáry a été capturé à Veszprém puis condamné à 20 ans de prison à Pécs sont découverts[14].
En , la Slovaquie annonce avoir lancé une enquête sur les agissements de Csatáry durant la guerre[15].
Le , il est entendu par le juge d'instruction, et son avocat, Horváth B. Gábor, demande qu'il soit mis fin à son assignation à résidence à la fin du mois de novembre[16].
En , la police slovaque annonce la découverte d'un témoin clef pouvant témoigner contre Csatáry et qui permettrait de déterminer son rôle exact[17],[18].
En , il est mis en accusation par le parquet de Budapest pour avoir en mai et , en tant que chef du camp d'internement de la briqueterie de Kassa (aujourd'hui Košice), battu régulièrement les prisonniers sans raison et sans considération pour leur sexe, leur âge ou leur santé, et participé activement à leur déportation vers les camps d'extermination dans des conditions inhumaines, interdisant notamment de découper des fenêtres dans les wagons à marchandises surchargés[19],[20].
En 2014, un ouvrage publié à compte d'auteur en Hongrie affirme l'innocence de László Csatáry, à partir de documents d'archives et de bibliothèques analysés par trois chercheurs privés et qui montreraient que les crimes de guerre qui lui sont imputés n'ont pas existé ou n'ont pas été commis par lui[21].[pertinence contestée]
↑(hu) « Csatáry-ügy: összekeverhették egy névrokonával? » [« Affaire Csatáry : a-t-on pu le confondre avec un autre Csatáry ? »], Népszava, (lire en ligne)
(hu) Randolph L. Braham, A népirtás politikája - a Holocaust Magyarországon [« La politique du génocide. L'Holocauste en Hongrie »], vol. 1-2, Budapest, Belvárosi Könyvkiadó, , p. 572.
(hu) László Karsai et Judit Molnár, Az Endre-Baky-Jaross per [« Le procès Endre-Baky-Jaross »], Budapest, Cserépfalvi, , p. 287.