Originaires de Bologne, les parents de Lucio Dalla sont Giuseppe Dalla (1896-1950), directeur d'un club de ball-trap de la ville – il est cité dans la chanson Come è profondo il mare, « père, vous étiez un grand chasseur de cailles et faisans ... » – et Iole Melotti (1901-1976) – qui figure sur la pochette de l'album Cambio –, couturière à domicile, tandis que son oncle, Ariodante Dalla, était un chanteur populaire connu dans les années 1940 et 1950.
Lucio Dalla perd son père très jeune et est élevé par sa mère. Il commence à jouer de la clarinette dans le groupe Reno Jazz Gang à Bologne. En 1962, il rentre dans le groupe I Flipper avec lequel il fait ses débuts sur scène à Turin. À la suite du Cantagiro de 1963, Gino Paoli persuade Dalla de commencer une carrière solo, certain qu'il deviendra le premier chanteur soul italien[3].
Carrière solo
Lucio Dalla sort son premier 45 tours en 1964, Lei et Ma questa sera, puis il crée le groupe Idoli avec lequel il fera son premier album 1999 en 1966. En 1971, il participe au festival de Sanremo et présente la chanson 4 marzo 1943 (objet d'une reprise en français par Dalida : Jésus Bambino). En 1973 Dalla met fin à sa collaboration pour l'écriture des textes avec Sergio Bardotti et Gianfranco Baldazzi, et décide de travailler avec Roberto Roversi, un poète de Bologne (cette collaboration durera pendant quatre ans).
Après de violents désaccords avec Roversi, Dalla décide de travailler seul : il sera désormais l'auteur compositeur de ses chansons. En 1979, avec son album Lucio Dalla qui se vend à plus d'un million d'exemplaires, Dalla devient un chanteur très populaire. Sa tournée Banana Republic avec Francesco De Gregori fait salle comble. Il écrit la chanson Caruso en hommage au ténor Enrico Caruso, qui sera un immense succès et se vendra à plus de neuf millions d'exemplaires[4].
Début 1982, il tente de se lancer dans une carrière française et participe à l'émission de Champs Elysées de Michel Drucker où il interprète Cosa sarà. Mais il ne sera connu dans l'Hexagone que par un cercle d'initiés.
Le , Lucio Dalla chante pour la dernière fois en Italie avec Pierdavide Carone, où il dirige l'orchestre du Festival de Sanremo 2012[6]. Il débute ensuite une tournée en Suisse, où il se produit à Lucerne le 27 février, à Zurich le 28, et le 29 à l'Auditorium Stravinski à Montreux. Le , il meurt d'une crise cardiaque dans sa chambre d'hôtel au Royal Plaza à Montreux. Le matin, le chanteur s'est réveillé en forme et il a pris son petit-déjeuner avec son équipe, puis il est remonté dans sa chambre. Vers 11h00, c'est son compagnon et collaborateur Marco Alemanno qui le découvre inanimé. Sa mort est estimée vers 10h30. Le corps est ensuite transporté à la Chapelle Saint-Roch à Lausanne. Le lendemain un corbillard aux plaques italienne se rend à la chapelle pour le transporter dans sa ville natale à Bologne. Un représentant du consulat italien est présent à la chapelle. Le lendemain de sa mort, il devait donner un concert à Bâle, puis à Berne, Genève, Lugano. Après sa tournée en Suisse, les dates suivantes étaient prévues à Paris, Dusseldorf, Hambourg, Brême, Francfort-sur-le-Main, Luxembourg, Stuttgart, Monaco, pour finir à Berlin. La tournée fait suite à la récente publication de Questo è Amore, et à la production et création de Nanì et autres histoires..., le nouvel album de Pierdavide Carone[7],[8],[9],[10]. Le 4 mars, a lieu ses funérailles dans la Basilique San Petronio à Bologne, en présence notamment d'Eros Ramazzotti, Jovanotti, Gianni Morandi ou Ligabue. 30 000 personnes lui rendent hommages sur la Piazza Maggiore, et avant la cérémonie, quelque 50 000 personnes s'étaient inclinées devant la dépouille du chanteur dans la chapelle ardente où elle avait été déposée vendredi à Bologne[11].
Avec Francesco De Gregori: quelques chansons de l'album Banana Republic (Banana Republic - Un gelato al limon - 4/3/1943 - Quattro cani - Addio a Napoli - Ma come fanno i marinai) - 45 tours avec Ma come fanno i marinai e Cosa sarà