La ville trouve son origine dans les défaites successives de la Suède dans ses guerres face à la Russie au cours du XIXe siècle.
C'est d'abord la Grande Guerre du Nord et son traité de Nystad de 1721 humiliant pour les Suédois qui perdent l'essentiel de la Carélie et leur grande place forte et centre commercial de l'Est, Vyborg.
Les deux villes frontières deviennent alors Lappeenranta et surtout Hamina, la dernière étant créée de toutes pièces pour surveiller la frontière.
Enfin, à la suite de la Guerre russo-suédoise de 1741-1743 et au Traité d'Åbo, Hamina et Lappeenranta se retrouvent en Russie, la nouvelle frontière glissant encore de quelques dizaines de kilomètres vers l'ouest jusqu'au fleuve Kymijoki. Le même problème qui s'était posé 22 ans plus tôt est à nouveau d'actualité : les Suédois n'ont plus aucune ville ni forteresse digne de ce nom qui défende la frontière.
C'est dans ce contexte qu'intervient la création de Loviisa. La nouvelle ville est fondée en 1745 dans une zone peuplée majoritairement de pêcheurs suédophones, à faible distance de Porvoo et à seulement 14 km de la nouvelle frontière. Elle tire son nom de la princesse Lovisa Ulrika (Louise Ulrique), épouse du roi de Suède Adolphe Frédéric de Suède.
Le redoutable système de fortification est abandonné avec quelques centaines d'hommes dès le début de la Guerre de Finlande et le gros des troupes suédoises se retire en Ostrobotnie. Les occupants ne tiennent que peu de temps face à l'offensive russe et capitulent dès avant le printemps 1808, quelques semaines après le début de la guerre.
Au début de l'époque du Grand-duché de Finlande, les Russes utilisent les fortifications de Loviisa et la ville conserve une certaine importance stratégique de gardienne de la côte sud. Cela lui vaudra d'être lourdement bombardée par les troupes franco-anglaises et de brûler en quasi-totalité en 1855 lors de la Guerre de Crimée.
La ville est reconstruite en bois avec quelques bâtiments néoclassiques en pierre (Hôtel de ville de 1856, église de 1865...). C'est ce visage qu'elle offre aujourd'hui au visiteur car la cité a connu une période d'assoupissement prolongée, manquant complètement la révolution industrielle.
Démographie
Depuis 1980, la démographie de Loviisa a évolué comme suit[1],[3] :